« Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés... »
L'exposition s'ouvre sur la comptine (interprétée par le public du Louvre-Lens pendant les Journées européennes du patrimoine 2015) diffusée dans une salle d'introduction aux allures de clairière habitée par des ombres chinoises.
Une comptine choisie pour son double-sens qui annonce la couleur. Ensuite, le parcours raconte notamment le 18e siècle de Marivaux, Laclos, Diderot... et de Casanova. Décors champêtres, jeunes gens élégants et images idéalisées de la vie paysanne : le visiteur traverse 7 sections à la découverte du galant homme et de ses fêtes. Non sans rappeler qu'au 18e siècle, le galant homme est d'abord celui plait en société grâce à une élégance, une politesse et un esprit incontestés ! Ainsi, c'est Watteau qui ouvre le bal avec Le Pèlerinage à Cythère, tableau grâce auquel il entre à l'Académie royale. Adopté par son élève Jean-Baptiste Pater, suivi par Nicolas Lancret, Pierre-Antoine Quillard... Un thème aussi frivole que majeur était né, sous l'oeil bienveillant de la Régence de Philippe d'Orléans, bien moins austère que son frère Louis XIV. Un thème qui deviendra une importante source d'inspiration : manufacture de Sèvres, estampes ou manufactures allemandes de porcelaine déclineront ce thème à travers une Europe prête à s'inspirer du voisin. Une Europe qui, alors, chantait l'amour et la fête. Une Europe finalement pas si lointaine que ça.