Next Gen

Pas sûr que Jean-Jacques Tachdjian se considère forcément comme membre d'une génération artistique nouvelle mais c'est en tout cas sa longue résidence au coeur de la maison Folie qui est à l'origine de cette exposition consacrée à la sérigraphie. Au rez-de-chaussée, le visiteur est invité à parcourir la magnifique collection d'affiches de concerts de Philippe Glade produites via ce procédé tout en découvrant en même temps les productions des allemands de Bongout, des Belges de Plin Tub et du français San Miguel. Après l'expo version traditionnelle, à l'étage, le parcours propose de confronter les regards et les expériences, de plonger dans les mécanismes d'échanges et dans les relectures communes, surimpressions, transparences, travaux thématiques... Où comment un procédé tombé en désuétude donne lieu à des propositions évocatrices et saisissantes. Derrière tout ça, l'ombre narquoise, bienveillante et décalée de La Chienne et de son maître (J-J Tachdjian himself) servent de repères et de guides à une très belle exposition que vos soyez ou non familier de la sérigraphie et de ses procédés.

Changement complet de style pour un glissement vers le hip-hop, autre cheval de bataille d'Olivier Sergent, maître de la maison wazemmoise qui, à travers Petit groove entre amis, entend ouvrir un espace d'expression à une nouvelle génération d'artistes. « La danse hip-hop d'aujourd'hui a tendance à devenir une danse de performance et de virtuoses. À travers cette manifestation, nous souhaitons braquer à nouveau les projecteurs sur des artistes qui envisagent leur travail comme faisant partie d'une démarche artistique à part entière. Si une première génération de grands noms de la danse hip-hop n'a plus trop de problèmes à se faire reconnaître, ce n'est pas le cas de nombreux danseurs plus jeunes ». La parole est donc donnée aux nouvelles têtes. Si Farid Onchiouène ouvre le bal avec sa relecture de Mistero Buffo dès cette semaine, le week-end prochain verra se succéder toute une série de jeunes compagnies qui « revendiquent la non-performance » de leur travail et « entendent revenir à une démarche de recherche du sens » comme l'explique Olivier Sergent. Olivier Lefrançois, Jean-Pierre Douterluigne, Farid Berki, D de Kabal, Sabine Samba et bien d'autres y offriront ainsi un aperçu de leurs recherches. Une proposition qui voit la maison Folie jouer à plein son rôle de catalyseur-découvreur, à ne pas manquer...