La Maison de la Nature et de l'Environnement (MNE), créée en 1978, devient Maison Régionale de l'E
nvironnement et des Solidarités (MRES) en 2006, pour afficher son côté régional et revendiquer sa démarche solidaire. La maison regroupe 110 associations, dans des domaines très larges. Plusieurs niveaux d'actions : participer à l'un des nombreux événements organisés tout au long de l'année, aller plus loin en venant au centre de ressources et de documentation : chacun peut y bouquiner, emprunter des livres ou des jeux, se renseigner sur les droits de l'homme, la protection de la nature... Dernière étape : trouver une association régionale dans laquelle s'engager ! La France compte 1,1 million d’associations et 14 millions de bénévoles. Pourquoi pas vous ?
« La MNE marquait un moment d'importance nationale : l'irruption de l'écologie dans le monde politique, les écologistes étant encore considérés comme des beatniks marginaux », se souvient Gérard Minet, Président de la MRES, « en 1992, la conférence de Rio nous amène à prendre conscience de la notion de développement durable, et de la convergence entre la défense de la n
ature et de l'environnement et celle des droits de l'homme et de la démocratie. » La MRES adopte alors une charte, colonne vertébrale de ses actions, visant à promouvoir le développement durable, « qui n'est pas seulement la protection des fleurs et des oiseaux, mais un projet pour la planète et pour l'homme ! » Peu à peu, le lieu devient une référence en la matière, on y trouve des informations, on y échange sur le sujet. La maison implique les collectivités territoriales dans le mouvement, « une de nos grandes originalités consiste à faire travailler en synergie assos et collectivités ! ». La structure réunit aussi des associations très diverses, oeuvrant vers des objectifs hétéroclites, le développement durable regroupant nombre de champs d'action, « mais la défense de l'environnement sans la démocratie est impossible et vice versa. »
Engagement militant indéfectible !
La maison a 
aussi vu l'engagement militant se transformer, les choses se passent différemment, les pétitions se signent sur le net, les relais mails se multiplient, la MRES propose des logiciels libres aux associations, « on met la technique au service du militantisme ! », constate Emmanuelle Latouche, Directrice de la MRES. Et d'ajouter : « on a vu une transformation des engagements militants, pas vraiment une diminution. Si on compte les gens signant des pétitions en ligne jusqu'à ceux soutenant une association, en passant par les artistes orientant leur théâtre, leur poésie vers un engagement, on a le même nombre de militants qu'il y a dix ans ! On n'en est plus au collage d'affiche ! La MRES accompagne cette transformation. » Sans compter que nos militants virtuels peuvent ensuite s'engager dans des actions bien réelles, que se soient la participation à une promenade verte ou l'envie de participer au débat : « un 
des objectifs est aussi d'organiser la convergence, la confrontation entre la démocratie représentative des élus et la démocratie participative des citoyens, au jour le jour comme guetteurs des dangers. Nous sommes un vecteur de la démocratie, point ! », martèle Gérard Minet. Et de s'inquiéter : « Aujourd'hui, nous sommes confrontés à la décentralisation des charges sans les crédits. A cela s'ajoute une crise d'abord financière puis économique, qui va devenir sociale. Crise qui va peser encore davantage sur des gens opprimés par la société de consommation, ceux déjà exclus. L'autre possibilité : positiver les choses et se servir de cette crise pour une remise en question de notre modèle de société et de nos fonctionnements ! »
