2b3c4eb2e9bc469d734fa3e6e24467835c8dda2e
87d3f94ae6d1869ea1735aa3f8b7a36acf526ac5
Adeec25831ac96f35f65c1dce7b401365b1c9316
Fd25ff1338128437fc3c95fd7b73640dd1655742
6f1670fd461c453f25033507110f798dac6caaee
8e893b72e66eff0e0447af263a9a01a07dadfdd0
17a84782db2b6714a9d255ebce8ec76ad4c63dcd
22af3b8ed803b7ab03ec699beaff1c9047fb3b07
Fermer
cinéma

Loin des hommes

Ab067b31f22ac1c9451e371c947de6a920863343

Dans l'Algérie profonde de 1954, Daru enseigne à quelques enfants algériens les rudiments de l'écriture, de la géographie et de l'histoire. Quand un gendarme lui amène un captif en lui demandant de le conduire à ses collègues à une journée de là, Daru commence par refuser. Au vu des circonstances, il accepte finalement d'escorter le prisonnier. Mais autour d'eux, l'Algérie gronde et les affrontements entre l'armée française et les indépendantistes rendent leur périple bien plus compliqué que prévu. Un voyage qui va mettre à l'épreuve l'humanité des deux hommes.

Il y a plusieurs paris dans le film de David Oelhoffen : d'abord celui d'adapter une nouvelle de Camus (L'hôte) et ensuite celui de donner le rôle principal à un acteur américain. Pourtant, passée les premières minutes, force est de reconnaître que l'homme se fond à merveille dans ce rôle de fils d'andalous ni tout à fait français, ni vraiment arabe, spectateur malgré lui d'un drame dans lequel on le force à choisir un camp. David Oelhoffen saisit ses personnages en plein désert, face aux éléments et et aux évènements, cadre parfait pour explorer les rapports humains forts qui se nouent dans de telles situations. Un somptueux western à la française dont la discrète bande originale du duo Ellis/Cave achève de concentrer le regard sur les visages et les mots que s'échangent Daru, Mohamed et ceux qu'ils croisent. Jamais spectaculaire le film dévoile peu à peu l'écheveau de loyautés, d'émotions et d'histoires derrière ses personnages et le magnifique pays qu'ils traversent, réussissant à parler intelligemment d'une période troublée et de ses épisodes sombres.

Publié le 14/01/2015 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma