Les plus courtes sont souvent les meilleures

Danse, musique, arts de la piste et de la parole, théâtre et performance...ici tout se mèle dans un joyeux mélange des genres et des formes. Les catégories ont implosé, les frontières ont disparu, ne demeurent sur le devant de la scène que le talent et la liberté. Compagnies locales, invités accourrus de partout dans l'Hexagone, mais aussi d'Italie, de Grèce, d'Argentine ou d'Afrique du Sud investissent les scènes de la Métropole Bordelaise ; mais aussi depuis l'an passé la commune de Boulazac, en Dordogne, dont le centre culturel Agora a obtenu en 2010 le label PNAC (pôle national des arts du cirque) et soutient haut et fort la création.

Le message est donc clair, 30 30 se veut un accès direct à la multiplicité, à la plasticité, à la totale liberté de la création contemporaine. Une création polymorphe, cosmopolite, tour à tour provoquante, poétique, politique, étrange...et par là même salvatrice. Car comme le proclame Jean-Luc Terrade, directeur artistique des Rencontres : « la scène reste l'endroit où tout est possible, où tout peut-être et doit être dit où fait. » En moins d'une heure, les artistes ici rassemblés évoquent ainsi le genre – dans Dad is dead mummy ! ou la performance inédite de Steven Cohen- le rêve, la maladie, l'utopie, la rebellion, la différence, la rencontre...Un concentré d'inspirations et de réflexions qui laisse tout sauf sans voix.