Les photaumnales célèbrent la fête

Au Quadrilatère, la fête prend ses quartiers témoignant d'une grande diversité de célébrations mais aussi de représentations. Si le carnaval dunkerquois est bien entendu de la partie (notamment grâce au travail de Dahou et Jean-Marc Zaorksi datant du début des années 90 ou la démarche plus contemporaine de Pascale Séquer dans Bateau ivre), le trésor que constitue Les fêtes historiques de Beauvais, compilation d'images d'archives consacrées aux fêtes de Jeanne « Hachette » Laisné depuis le milieu du XIXème siècle et les premiers daguerréotypes. Nick Hannes dans Night Game met en abîme le monde de la fête, ses tentations, ses postures et ses débordements, l'objectif de Maciej Dakowicz croque les fêtards de Cardiff dans les rues, Nick Waplington témoigne avec humanité des moments festifs de la vie d'une famille dans Weddings, parties, anything quand Laurent Gueneau (Blue Hawaï) ou François Prost (After party) décrivent le décorum dans lequel la fête prend place. Avec poésie, Gintaré Rakickaité-Klimiené partage dans Three Quarter l'inusable plaisir de la danse quand The Anonymous Project en partageant des images amateurs de fêtes anonymes et si universelles.

Le MUDO célèbre les anciennes image du cirque quand à l'espace Séraphine Louis, les partenaires des Rencontres Internationales de la Photographie en Gaspésie proposent de découvrir la fiesta motorisée de Grand National de Serge-Olivier Rondeau, quand les comparses lituaniens du Kaunas Photo Festival dévoilent les Lithuanian Pilgrimages de Pozerkis témoignant de célébrations religieuses des annes 70 alors que le Photolux festival de Lucca célèbre avec Antonio D'Ambrosio l'Infiorata del Corpus Domini et sa procession fleurie. Le reste de la programmation, entre curiosités partagées, résidences inspirées (Vexin-Vie de Romain Cavallin ou Hyper Life de Stéphanie Lacombe) et tentatives de saisir les mille visages de la jeunesse contemporaine (Lycéen t'es qui ?, Rêves d'en France, Rêves d'enfance ou Campus) complète un panorama contemporain jamais tapageur mais traversé d'une pertinence, à découvrir (et partager) jusqu'à la fin de l'année.