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cinéma

Les Barons

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Marocains et bruxellois, voilà de quel bois sont faits Hassan, Mounir et Aziz. Trois copains d'enfance devenus des Barons, alias héroïque et excuse en béton pour jouer les rois de la glande allongés sur les étals du maraicher ou le capot d'une BMW acheté à 8... Tandis qu'Hassan rêve secrètement de se produire sur scène, son père désespère de le voir un jour se mettre au travail et devenir un homme responsable.

 

Avec son étiquette de film belge et sa brochette d'acteurs du cru, Les Barons a des faux airs d'étrange hybride entre film de banlieue et comédie de potache. Et si Nabil Ben Yadir démarre son film dans cette veine, c'est pour mieux la désamorcer. Si les éclats comiques percent encore ça et là, c'est bel et bien un regard profond que livrent ces Barons sur une génération pétrie d'autant d'imagerie moderne et télévisuelle que d'héritage familial pas toujours bien digéré. Entre les deux, Hassan peine à se tailler un chemin, empêtré dans un costume de 'Baron' qui lui convient de moins en moins. Nader Boussandel lui confère ce qu'il faut de drôlerie, de fragilité et d'énergie pour échapper au cliché d'une immigration trop vite cataloguée. Entre le regard familial (surtout paternel), les espoirs personnels et un ton plutôt léger, le film parvient à se tracer un sillon plutôt attachant conduit par une caméra nerveuse et un sens du dialogue plutôt affûté. Seuls les rôles féminins s'avèrent en-deçà de l'ensemble, un peu trop caricaturaux (la potiche, la travailleuse) et rares pour se tailler une place dans ce récit essentiellement masculin. Le travail sur l'image et sur la musique achève de compléter un film qui n'est pas non plus exempt d'une bonne part de cette « belgitude»  qu'on apprécie tant. Un bien bonne surprise.

 

Publié le 14/01/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma