Le meilleur de l’absurde

Metteur en scène de textes classiques aussi bien que de ses propres pièces, Jean-Luc Lagarce n’a jamais été aussi populaire que depuis sa disparition, pour même devenir l’auteur contemporain le plus joué en France. Sa relecture de la Cantatrice chauve, si elle en respecte le texte à la lettre, pousse à l’extrême le délire de ce monument de l’absurde. Attention à ne toutefois pas confondre absurde et grand n’importe quoi ! Car avec Ionesco, le non-sens de la narration et de l’intrigue illustre l’inanité de l’existence et la déraison du monde dans laquelle l’humanité se perd. Le parti pris de Lagarce reste cependant très humoristique, le rire naissant du décalage entre une mise en scène très réaliste et le propos extravagant de la pièce. Tout se passe sur une pelouse anglaise, dans un univers très coloré, à la façon d’un dessin animé ou d’un feuilleton télévisé des années cinquante. Les Smith reçoivent les Martin. Le Capitaine des pompiers leur rend visite et reconnaît en la bonne une vieille amie... Jusque-là, tout va bien… Pour connaître la suite, rendez-vous aux Salins. Vous ne le regretterez pas…

Le compte est bon > Avec 35 200 billets émis, 2 800 abonnés dont 800 jeunes de moins de vingt ans, la saison 2008-2009 des Salins peut se targuer de chiffres d’autant plus satisfaisants que les Martégaux ne représentent plus que la moitié des spectateurs (les Marseillais et les Aixois en représentant respectivement 11 et 12%). Un petit rappel en passant : Martigues – Marseille après 19h : c’est vingt minutes d’autoroute, pas plus !