Le Grand Bleu fait la fête

Le talent de l'équipe du théâtre c'est en effet de parvenir à s'adresser à des publics variés sans mettre qui que ce soit de côté. Les parents sont ainsi toujours bienvenus pour accompagner les enfants et plus grands restent largement invités à partager les sorties des plus petits dans un esprit de partage et d'ouverture plus indispensable que jamais. Au fil des trois jours, tout le monde trouvera chaussure à son pied : le vendredi soir, dans la foulée d'un temps consacré à présenter la nouvelle saison de la maison, trois moments musicaux permettent aux plus grands de relâcher la pression dans la bonne humeur. Usmar propose un DJ set en début de soirée entre électro et apéro. Un peu plus tard, Jungle Sauce déploie synthé et batterie pour faire remuer les popotins et c'est Scr4pp qui ferme la soirée avec un live set pour aller jusqu'au bout de la nuit.

Le week-end, les artistes associés au Grand Bleu marquent la fin de leur collaboration en donnant un aperçu de leurs propositions sur des tons et au fil de formes très variés. Amélie Poirier explore la complexité des relations humaines dans Un fil à la patte et propose aux spectateurs dès 5 ans de donner vie à l'album jeunesse d'Aline Ahond. La plus de Sylvain Levey, en complicité avec la mise en scène d'Aude Denis prolongent avec Ricochets une proposition à succès dans le sillage d'une ourse polaire confrontée aux conséquences du changement climatique (dès 7 ans). Avec Élö, Camille Rocailleux poursuit les mélanges qu'il aime tant en combinant cirque et chant lyrique dans une fable pour une grand-mère, un fils acrobate et une fille danseuse dans un voyage familial universel et doux (conseillé à partir de 10 ans). Entre temps, Encore ! dans des lectures musicales invite les tout-petits (2 ans +) à pénétrer dans le « cercle des histoires disparues ».

Des ateliers animent également les après-midi entre jeux en bois, projections de courts métrages, atelier graphiques et fabrication de leporello, footing d'écriture dans les pas de Sylvain Levey, confection de lampions ou tatouages éphémères. Le samedi soir, c'est la déambulation 20ème rue ouest des Nouveaux Ballets d'Amélie Poirier qui investit l'espace dans une évocation de la photographe Diane Arbus avant un DJ set autour du rock anglais des années 60 et 70 histoire de rester dans l'ambiance (et de prendre des forces avant d'aller voter le lendemain!).