Le dernier arpenteur des sables ne fait pas exception à la règle. A mi-chemin entre Into the wild et Microcosmos, il s'agit cette fois de retracer le parcours périlleux d'une expédition scientifique. A sa tête : le professeur Bombardier. Un scarabée au corps orange, motifs noirs. A ses côtés : Lucy, Raef, le professeur Owen... Tous coléoptères. L'objectif de cette expédition : rechercher de nouvelles formes de vie en dehors de New Coleopolis (Old Coléopolis, victime, selon les autorités, de la colère du dieu Scarabus, n'a pas survécue à la chute d'une noix de coco). Une mission vouée à l'échec : tout le monde sait bien qu'au delà du monde connu, point de salut. Pourtant, il semblerait que ce serpent rencontré soit bien réel, tout comme ce qui semble être le squelette d'une souris géante. L'attachante troupe de tête brûlée serait-elle en train de prouver que le pouvoir en place cacherait certaines connaissances ?




A la fois récit d'aventure et guide pédagogique (l'auteur, Jay Hosler, est entomologiste et professeur de biologie), Le dernier arpenteur des sables propose des « scènes d'action » qui distraient aussi bien qu'une réflexion politique : faut-il tout accepter du pouvoir en place ? Jusqu'où aller (ou ne pas aller) au nom de l'intérêt collectif ? Le graphisme en noir et blanc n'enlève rien au plaisir de lecture, au contraire. On se laisse (très) vite prendre dans l'histoire, espérant très fort qu'il existe bien une vie au delà de Coléopolis.