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classique

Le Barbier de Rossini par Sivadier

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Que du bonheur !
 

Pour un coup d’essai, voilà un coup de maître ! Pour cette première fréquentation de Rossini, Jean-François Sivadier s’affirme encore une fois comme l’un des plus inventifs metteurs en scène du moment. Pas de doute, la verve rossinienne lui sied mieux que le langage pré-baroque de Claudio Monterverdi (opéra de Lille, mars 2012).

Figaro (Armando Noguera) devient avec Jean-François Sivadier, un époustouflant héros de comédie musicale américaine qui chante comme il respire, enchaînant les airs sur un rythme endiablé et entraînant avec lui le public qu’il met dans sa poche dès l’ouverture ainsi que tous les personnages, les grands comme les petits rôles. Tous les chanteurs sont magnifiques aussi bien vocalement que théâtralement.
Quand l’esprit vient à la musique, c’est toujours du Rossini

On jubile, on se délecte, on frétille sur son fauteuil devant cette hystérie collective. Les intrigues vont bon train, on est presque sur la scène, on en fait partie, en osmose avec ce qui se passe sur le plateau et l’histoire de ce vieux barbon de Bartolo voulant épouser sa jeune et fringante pupille devient presque l’histoire de nos voisins de palier et du coiffeur du quartier. Séduits par l’énergie, l’humour et le talent déployés sur le plateau, nous voilà happés par la virtuosité de toutes les trouvailles théâtrales et applaudissant à tout rompre après chaque air, rejoignant en cela la tradition du bel canto. Cette fête de l’oreille se double d’une fête pour les yeux où lumières et costumes sont pile poil dans l’esprit du spectacle qui nous fait battre le cœur à 200 à l’heure et nous intime de vivre au plus fort de l’instant.

Cette version de Jean-François Sivadier rondement menée par une fine équipe en parfait accord avec l’orchestre de Picardie dirigé par Antonello Allemandi et bourrée d’une bonne humeur contagieuse nous feraient presque oublier les autres Barbiers qui l’ont précédé.
Il y a de l’urgence à se réjouir avec Rossini !

Publié le 13/05/2013 Auteur : Françoise Objois

Du 14 mai au 2 juin. Opéra de Lille. Tél.03.28.38.40.50.

Samedi 18 mai, 20h, retransmission en direct dans 9 villes de l’Eurorégion ainsi que sur la place du Théâtre à Lille.

Mots clés : classique