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théâtre

Lagarce, ébauche d’un portrait

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Une vie, simple et terrible, poignante, désabusée et mélancolique, une vie d’écrivain de théâtre fauchée en 1995 par le Sida, voilà ce que raconte le journal intime et public de Jean-Luc Lagarce. Les choses sont dites, sans artifices, parfois l’humour affleure dans le drame.

 Le théâtre comme colonne vertébrale d’une vie solitaire aux amours de passage, une vie qui dit le manque et la soif d’amour… La mort comme une obsession, celle des autres d’abord, en leitmotiv celle des gens célèbres avec juste un nom et une date qui ponctuent le récit et défilent sur un écran, et puis, ensuite la sienne. Discrètement, l’angoisse va crescendo. Ce journal, feuilleton d’une écriture, fait le portrait d’un homme mais aussi portrait d’une génération et d’une aventure théâtrale. Pas de pathos dans ce texte précis et ciselé écrit avec sincérité et élégance sans aucune rature. Toutes les générations sont touchées par ce regard amusé sur le monde.

« J’ai le diable en moi et l’insatisfaction ». J.L. Lagarce

Vivre et travailler, écrire toujours, quand on est séropositif et malade, cela porte à réfléchir sur soi « « l’essentiel de mes préoccupations ne porte pas tant sur la mort que sur l’utilisation (pas d’autre mot) que je fis jusque-là de ma propre vie ». Se rendre compte qu’être dans un théâtre, c’est le bonheur, écouter du Bach, se maintenir à flot, en vie, c’est déjà pas mal finalement. Et Lagarce de nous dire que perçu comme auteur et metteur en scène pour les autres, lui se sent « juste un corps malade, une personne qui a raté sa vie ».
François Berreur a assuré la mise en scène très sobre de Ebauche d’un portrait et pour cause, puisqu’il a fait partie à Besançon de la Compagnie la Roulotte, animée par Jean-Luc Lagarce et qu’il a été son plus proche collaborateur. C’est aussi avec lui qu’il fonda la maison d’édition Les Solitaires intempestifs qui publia toutes les œuvres de Jean-Luc Lagarce. Quant à Laurent Pointrenaux qui joue ce spectacle avec les meubles et les livres de Jean-Luc Lagarce pour décor, il a avec ce spectacle au succès jamais démenti (120 représentations), décroché en 2008 le Molière, le Prix du syndicat de la critique et Le Prix du Souffleur.

 

Publié le 05/04/2010 Auteur : Françoise Objois

Du 20 au 29 avril 2010. Idéal/Tourcoing. Tél.03.20.14.24.24.
http://www.theatredunord.fr/Public/spectacles.php?ID=2501

 


Mots clés : théâtre