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conférences

« La vacherie, c'est ma marque de fabrique »

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De passage à Bordeaux, Franz-Olivier Giesbert est venu défendre son nouveau roman, véritable fresque des dérives présidentielles, à la librairie Mollat . Rencontre avec le directeur du Point et son personnage, « très différent des autres journalistes ».

L'homme arrive à l'heure, salue poliment, boit un verre d'eau et direct, met en confiance : « il fait chaud à bordeaux, hein ? » Détendu, il présente physiquement son œuvre, « je vous dirai tout », on a pas à s'en faire... En orateur avisé, il remercie d'abord tous ces gens présents et insiste à quel point c'est un honneur d'être là, avant de se lancer avec prudence et ironie : « Je suis quelqu'un qui n'a pas de haine, je n'en veux pas trop à Sarkozy , bien qu'il me poursuive avec une hache depuis 3 ans pour me retirer toutes mes fonctions ». Éclats de rire. Il résume en une phrase sa vision présidentielle : « Il n'y a aucune raison de le haïr, mais beaucoup de se moquer. Certaines aussi de l'admirer. »
Que lui reproche-t-il ? Trop se montrer, trop se mettre en avant : « Pourquoi tu fais tout ça avec Carla ? » avait-il pourtant prévenu en 2008... mais il était déjà trop tard : « le Nicolas Sarkozy qui va un peu dans tous les sens, débraillé, qui a oublié le sacré, c'est cet homme que les Français ont fini par détester. »

« LE PROBLÈME, C'EST QU'ON L'A ÉLU »

Retour au fait, et à la période cécilia : « il la regardait tout le temps, quand il parlait, il cherchait son approbation »... alors, la situation lui échappe : « il a privilégié son divorce et les réformes sur la sécurité, au détriment du plus important ». La réforme des retraites par exemple ? « Oui, il y a des métiers plus pénibles que d'autres : parmi eux, secrétaire d'état ou ministre de Sarkozy ». Et les profs ? « Ça aurait dû être le chantier de la présidentielle 2007 et ce devrait être celui de 2012. Vous savez quoi ? je ferai tout pour ». Assurément plein de bonnes idées...
À sa décharge, président, ça n'a rien d'un métier facile : « Non, honnêtement, je plains les politiques car après avoir été élu, ils doivent se taper des bouquins de connards dans mon genre ». Ultime vacherie, rideau.

Publié le 25/05/2011 Auteur : Co.Co

M. le Président : Scènes de la vie politique (2005-2011), de Franz-Olivier Giesbert, Flammarion.


Mots clés : conférence