Quand Gilbert Glasman et Léon Wiznia ont fondé en 1996 Citéphilo, ils ont parié sur la réalisation d’une utopie qui arrivait au moment où la société était mûre pour répondre à l’appel d’un certain nombre de professeurs de philosophie de la région qui avait envie de sortir de leurs classes pour se confronter à la cité dans la plus pure tradition grecque qui présida à la création même de l’idée de philosophie. Échanges et débats sont au cœur de cet amour de la sagesse qui ne se transmet pas par la simple lecture d’un livre.
Ce festival de philosophie quasi unique en Europe est organisé par l’association Philolille qui joue chaque année les équilibristes pour réussir un savant dosage entre l’exigence du savoir et la volonté de transmission la plus large possible.
La philosophie est un jeu d’enfant
Cette année comme les précédentes, Citéphilo utilise sa fameuse potion magique composée d’1/3 de tables rondes thématiques, d’1/3 de présentations éditoriales liées à l’actualité et d’1/3 de rencontres initiés par des associations.
« Questions de formes » est le thème qui en 2007 fera réfléchir les quelque 15 000 personnes attendues dans les 74 manifestations prévues qui accueilleront plus de 170 penseurs, philosophes, artistes, écrivains ... Le sujet est bien plus large qu’il n’y paraît car toute matière, toute vie organique et toute création naissent à partir de formes et c’est aussi avec et par les formes que s’organise la vie sociale. Du droit à l’éthique, la question des formes irrigue tout notre mode de pensée et notre société. Alors exercez vos facultés d’étonnement et pratiquez pendant 3 semaines le questionnement maximum avec l’invité d’honneur de cette année, Claude Lefort, mais aussi les 169 autres intervenants, sans oublier le 25 novembre la journée cinéma et la diffusion exceptionnelle de Vienne pour mémoire, la trilogie d’Axel Corti en présence du scénariste du film Georg Stefan Troller (86 ans) dont l’histoire personnelle inspira le cinéaste.
Publié le 08/11/2007