Là-haut, sur le rocher...

Déjà, initié ou pas, ça saute aux yeux, on a affaire là à un véritable chef-d'oeuvre d'architecture : 6700 m² de plateaux, différents volumes sombres recouverts de coques rouges et traversés d'une galerie de verre teintée, l'ensemble imaginé par un cabinet réputé mondialement... CQFD. Ensuite les équipements, dominés par deux salles : "Le Rocher 650" places assises en gradin, ouvert à tous types de spectacles, et "Le Rocher 1200" places debout, configuré en salle de concert classique. Les plus, ce sont tous ces lieux de vie, de culture et de développement : un studio, un centre de documentation, un Forum détente et "Ze Rock", restau ouvert 7 jours sur 7.

Voilà pour le (vaste) projet, inspiré des travaux de l'asso Musiques de Nuit et des premiers concerts organisés sur ce même parc au milieu des années 90 (Youssou N'Dour, Toots, Khaled)... pour un résultat presque « surdimensionné et certains diront qu'on en fait peut-être trop pour la rive droite : je ne pense pas » valide Patrick Duval, directeur du lieu. Son truc à lui sur le Rocher, « casser les frontières des musiques actuelles », à savoir du jazz, des "musiques du monde", mais aussi du hip-hop, de l'électro, en tout cas de l'expérimental et une prog' ouverte à « toutes formes de métissage innovant ».
La preuve d'entrée avec le hip-hop frais et groovy des Sud-Afs de Tumi & The Volume, annonciateur d'une ribambelle forte d'une quarantaine de concerts sur l'année, avec d'ici décembre à la volée Popa Chubby, Sly Johnson, les Fatals Picards, !!!, Sexion d'Assaut, Rokia Traoré... et vu de l'intérieur, c'est une salle pas encore comble mais parfaitement agréable, du bon son (techniquement et subjectivement), une bonne ambiance, aucun souci de circulation. Bref, y'en aura d'autres assurément.