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théâtre

La grande Frida

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Elle chante, danse, se donne en spectacle. Pour son vingtième anniversaire, La Boite à Jouer accueille une invitée un peu particulière, plus vraiment habituée aux lumières de la scène.

Frida débarque à Bordeaux pour un tour de chant, accompagnée de son frère et de ses trois filles. Frida, c'est une figure de cabaret sur le déclin, un peu has been, inspirée (toujours) par les Dalida et autres Régine. Et en plus en coulisses, elle boit. Son unique salut ? Ses proches, qui lui prêteront main forte sur scène avec des numéros disons, un peu moins vieillots...
Frida, c'est de la danse, du théâtre, de la chanson, du transformisme (évidemment), en gros « tout ce qui fait le cabaret traditionnel » décrit Jean-Pierre Pacheco de La Boite à Jouer. Façon revival : « avant, tout le monde allait au cabaret » où les artistes se succédaient sur scène, « un espace permettant aux jeunes de se faire la main ». Aujourd'hui, le cabaret, comme la magie ou le music-hall, c'est une image « populaire », des bus de personnes âgées débarquant au fin fond de la campagne (L'ange bleu, le Saint Sabastien par chez nous)... en plus « ça revient cher », pas facile de trouver des artistes évoluant « dans l'ombre », en boîte de nuit, notamment dans le milieu gay. Mais puisqu'il faut marquer le coup, alors autant « se faire plaisir » et lancer « un vrai cabaret ». Parce que ça se fête.

PUTAIN, 20 ANS !

Un petit local sur Bordeaux Nord, quartier à l'époque « à l'abandon, mal famé », habillé de fauteuils récupérés par hasard d'un cinéma de Gradignan : « on avait aucune vocation à ouvrir un lieu » se souvient Laurent Guyot, en évoquant les débuts associatifs. Un premier spectacle perso, puis l'accueil des premières compagnies professionnelles, très demandeuses, perdues dans le « désert culturel bordelais » de la fin de l'époque Chaban. « On a appris le métier comme ça », avant d'accepter les subventions municipales (« pour notre projet à nous ») et de s'étendre : des loges, un restaurant, une deuxième salle à l'étage, des bureaux, un appartement pour loger les compagnies. En tout 900 m² mis à disposition par une propriétaire mécène.
Et ces 20 ans ? Des hauts et des bas, comme tout le monde, des désillusions aussi (« le monde du théâtre n'est pas plus généreux qu'un autre »), beaucoup de boulot (« c'est pas venu tout seul »), mais surtout des yeux qui brillent : « c'est travailler plus pour plus de bonheur » concluent-ils, conscients du « luxe de vivre de ce qu'on aime ». Avant de léguer la Boite d'ici cinq ans (et la retraite) à des jeunes « qu'il va falloir préparer ». Pour que leur survive La Boite à Jouer.

Publié le 27/10/2009 Auteur : W. Do Nascimento

Frida ou papa !, les 5, 6 et 7 novembre à La Boite à Jouer (15 euros). Tel : 05.56.50.40.37. www.laboiteajouer.com.


Mots clés : théâtre