L'Institut du Monde arabe prend ses quartiers à Tourcoing

Après un passage sur la zone de l'Union (entre Roubaix et Tourcoing), dans les locaux désaffectés d’une usine textile, c'est finalement dans l'ancienne école de natation de Tourcoing que l’annexe décentralisée de l'Institut du Monde Arabe s'installe. En pleine transformation, le bâtiment n'en est encore qu'à ses débuts : sur les 3500 m2, seuls 700 ont pour le moment été rénovés. La salle du bassin attendra donc la seconde tranche tranche de rénovation, d'ici 2020.

Autant de m2 dans lesquels l'IMA Tourcoing ambitionne devenir un lieu de connaissance du monde arabe, mais pas seulement. L'idée est bien d'en faire, à terme, un endroit propice aux rencontres et aux échanges en y accueillant des conférences, des spectacles, des ateliers, des cours de langue arabe...

Une exposition gratuite pour ouvrir la saison

En attendant, c'est une exposition (gratuite, jusque début 2017) qui est présentée. Le Monde arabe dans le miroir des arts propose de confronter des œuvres médiévales, modernes et contemporaines issues des collections de l'IMA-Paris, du Louvre et du musée Delacroix de Paris. Objectif : montrer que le monde culturel arabe a, depuis plusieurs siècles, une véritable identité. Pour ce faire, trois thèmes : la terre, la calligraphie et les femmes et les hommes. A travers ces sujets, le visiteur aborde aussi bien la question de la nature que celle de la figuration de l'humain, entre supposé interdit religieux et vision orientaliste. Tous les pays arabes sont représentés, les œuvres dialoguent entre elles, mais aussi avec le territoire sur lequel elles sont présentées.

Dès l'entrée, le visiteur découvre un clin d'oeil à la région avec une tenture (Arab Spring, réalisée au Liban par le collectif Bokja qui allie joie, tradition et modernité) et fait écho à la tradition textile. A côté, une brique de fondation gravée, une tradition dans l'ancienne Mésopotamie, est présentée, comme une façon d'ancrer le bâtiment et lui porter chance. La même que celle rencontrée par la grande sœur roubaisienne, en plein agrandissement ?