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théâtre

L'heure du bilan

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C'est un drôle de spectacle qui s'annonce, original, déroutant, singulier et assumé comme tel par Bruno Buffoli, comédien devenu pour l'occasion metteur en scène d'un étrange Autoportrait – Autofiction – Autofilmage.

En début de saison déjà, à la Verrière, venu présenter son spectacle, à la fois tentative et proposition, l'homme ouvre de nombreux tiroirs, peut-être un peu trop. Parle beaucoup pour en dire peu, mais réussit l'essentiel : capter la curiosité. C'est que l'aventure est inédite. Dès le départ, l'idée d'un solo sans qu'un sujet ne s'impose de prime abord. Puis une réflexion autour de l'autoportrait, nourrie d'images de peintres se représentant eux-mêmes, trichant déjà avec une certaine forme de réalité, un regard « à l'approche de la quarantaine, sur le deal qu'on a fait avec ses ambitions de jeunesse » comme l'explique un Bruno Buffoli « affable et timide, pudique à la fois ». Les dates se calent, il faut donner une forme au projet. « Beaucoup d'écriture, des petites choses mises bout-à-bout, des rencontres et des discussions, des phrases qui marquent », et puis se lancer dans l'exercice délicat de la mise en scène. « Je voulais quelque chose de très fragmenté, ne pas laisser les situations s'endormir, passer sans cesse à d'autres choses » détaille l'auteur-metteur en scène.

Tout homme est un monde

C'est que sur le plateau justement, on glisse beaucoup de scènes en scènes. Derrière le fil conducteur du récit de la vie d'un comédien résolu à donner enfin corps à son autoportrait scénique, Buffoli s'ingénie à déconstruire sa narration à coups de changements de braquet plus ou moins abrupts entre des saynètes cherchant à susciter tour à tour l'humour ou le malaise. « Je voulais échapper à l'égocentrisme conjoint à l'idée d'autoportrait » explique-t-il. Sans compter que l'homme est roublard « J'avais aussi envie de jouer avec l'idée de supercherie, de réel et de vraisemblable ». L'ensemble invite à un voyage qui n'est pas sans rappeler Nanni Moretti dans l'intention et, dans la forme, « l'univers David Lynch » (la vidéo y tient d'ailleurs une place importante, comme la musique), pétri de références et de citations assumées. Un portrait singulier, à la fois personnel, très intime, forcément trompeur et malgré tout assez universel, en forme de parcours inventif dans l'esprit – et le coeur – d'un homme en quête de soi.

Publié le 08/12/2009 Auteur : Guillaume B.

Autoportrait – Autofiction - Autofilmage

Du 16 au 19 décembre à 20h30 (jeudi 17 à 19h et représentation supplémentaire le 18 à 14h30)

La Verrière, 18, rue Alphonse Mercier à Lille

Tél.03.20.54.96.75

www.bvzk.fr


Mots clés : théâtre