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cinéma

L'arbre et la forêt

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Un homme contre un arbre, un peu effrayé par sa rencontre inopinée avec un molosse. C'est Frédérick, patriarche plutôt secret qui a consacré sa vie à faire pousser des arbres et qui prend soin, au désespoir de toute sa famille, d'éviter l'enterrement de son fils aîné. Pour éviter toute incompréhension, il décide de révéler à sa famille le secret qui lui a valu de se brouiller avec son fils aîné, un secret qu'il a soigneusement enfoui tandis que poussaient ses arbres.

 

Sous une forme ou sous une autre, ce récit trainaît dans la tête des deux réalisateurs depuis bien des années. Après quelques films et après que le projet ait pris le temps de mûrir, les deux cinéastes ont fini par en faire un film. Au coeur du film, et au coeur de l'histoire de Frédérick et de sa famille, c'est le traitement des homosexuels durant l'Occupation qui est ici évoqué. Pourtant, loin d'en faire le seul moteur de leur récit, Ducastel et Martineau n'en font qu'un des ressorts d'une série de portraits de famille, d'un patriarche secret incarné par un Guy Marchand d'une belle froideur à Sabrina Seyvecou, sa petite fille fragile mais résolue à échapper à ce climat malsain. Inattendu le casting fait pourtant mouche tout autant que la place consacrée à la musique dans le film, venue rythmer avec intensité les fêlures progressives qui gagnent la famille. Traité avec finesse le sujet de fond de ce film rempli de symboles, n'empiète donc jamais sur un regard porté sur des personnages et sur des existences auxquelles les comédiens donnent joliment corps. Ce regard cinématographique en creux, presque discret sur une situation méconnue s'appuie en outre sur des qualités formelles indéniables. Reste que, parfois mal équilibré dans sa narration, l'ensemble patine parfois pour, assez paradoxalement, ne s'avérer éclatant que lors de longs plans de quasi monologues.

 

Publié le 02/03/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma