Le projet du PLUS (Palais de l'Univers et des Sciences) de Cappelle-la-Grande, c'est de parler de l'infiniment grand comme de l'infiniment petit, en passant par l'échelle de l'humain. Le tout, avec une volonté d'accompagner le visiteur pour lui offrir une expérience la plus interactive et la plus ludique possible. « On peut être curieux de science sans être scientifique, comme on peut aimer la musique sans être Mozart, aime le théâtre sans être Molière... ou aimer le cinéma sans être Nolan. » pour Jérôme Cerotti, le directeur du PLUS, à Cappelle-la-Grande, la science est un objet d'exposition et de loisir comme un autre. Une conviction largement démontrée par la toute nouvelle exposition temporaire autour de Jules Verne. Imaginer une vie sous la terre (Les Indes noires et sa ville de Coal City qui fait penser à une fourmillière), produire de l'énergie à volonté grâce à la gravité (20 000 lieux sous les mers et le Nautilus qui fonctionnait à piles), se chauffer avec de l'eau (L'île mystérieuse et l'electrolyse de l'eau)... à chaque module son expérience et sa référence littéraire.

Une première concluante

Il s'agit de la première exposition créée par le PLUS. Pour son cinquième anniversaire, le lieu avait décidé de ne plus louer d'expos, auprès du Palais des Sciences par exemple, mais de s'appuyer sur les ressources en interne pour créer sa propre expo. Après quelques reflexions, une question a émergé : « pourquoi dans les blockbusters, le scientifique est toujours le taré incompris ou le méchant qui veut détruire la planète ? Pourquoi n'y a-t-il pas plus de valeurs positives véhiculées par la science ? » lance le directeur. Pour tenter d'y répondre, le PLUS a choisi de proposer une vision enhousiaste de l'innovation. Et Jules Verne s'est imposé.
Dès l'entrée, le ton est donné : l'oculus qui ouvre les 350 m2 d'exposition fait immédiatement penser à celui du Nautilus. Ensuite, c'est un voyage à travers une dizaines de modules qui présentent des questions scientifiques liées à une citation de Jules Verne qui démarre. Un voyage qui tend à montrer que l'auteur, s'il était effectivement très inspiré, se documentait aussi énormément sur les possibilités techniques de l'époque avant d'en imaginer d'autres.


Le PLUS, la tête dans les étoiles

Le pari de l'expo made in PLUS fonctionne. Les visiteurs sont au rendez-vous et la structure apprend de cette expérience : une V2 est d'ores et déjà prévue pour septembre. Des compléments d'information, de légers correctifs devraient être mis en place, notamment au niveau de la scénographie.


Cette expo temporaire est aussi l'occasion de visiter celle permanente (1500 m2 qui prendrait 8h à parcourir de façon linéaire pour traiter le l'évolution de l'univers et de l'humain) et de s'immerger au Planétarium. Pour parler de Mars, du soleil ou de la Voix lactée à tous, la médiation consitue un élément essentiel. Le savoir-faire du PLUS est donc de proposer une médiation scientifique aussi efficace que ludique pour montrer ce qui est invisible. La création d'images occupe alors elle aussi une place capitale : ce contenu, produit en interne, représente 500 tera octets de données par film. Une compétence de pointe remarquable et remarquée par France 5 : le PLUS avait collaboré au film sur les mastodontes.