Jeune public : Libéré, délivré... déniaisé

La musique électronique expliquée aux enfants, cela pourrait être barbant. Sauf qu'avec le spectacle PixMix Kids c'est à une vrai boum électronique que sont conviés vos rejetons. Dans un concept participatif, plus ludique que didactique, chacun est invité à découvrir et à expérimenter dans un grand jeu des cinq familles de l'électro. Pas de copies à corriger mais la seule épreuve du dancefloor pour valider ses connaissances en house, techno, trance, break beat et bass music. Un concept audacieux qui se propose d'emmener toute la tribu à veiller dans une mini-rave jusqu’à des dix heures du soir. Pour ce faire, le Grand Bleu et le Bal à Fives ont calé leurs platines pour ce temps fort qui débutera par la Boum électro (à partir de 8 ans) puis un live de BodyBeat qui redonnera toute sa jeunesse à la house, au funk ; quitte à faire un retour vers le futur du disco.

Le propos d'Ignatus et des frères Makouaya est différent. Si on se souvient d'Ignatus comme d'un hurluberlu d'une chanson française, très adulte, finement iconoclaste et surréaliste, c'est par la fenêtre d'une création pour enfants qu'il se rappelle à nous. Pour cette visite, le poète a convié les frères Makouaya pour initier un dialogue entre la chanson et la musique de Centre-Afrique. En français, kikongo ou lingala, Ignatus et les frangins Makouaya marient le conte, interrogent les pratiques musicales européennes et africaines, y compris dans leur dimension sociétale. Avec en joker le talent de luthiers des Makouaya et particulièrement l'utilisation très contemporaine des sanzas, ce spectacle devrait éviter toute dérive folklorisante et ouvrir à de nouvelles géographies musicales. Pour petits et grand explorateurs.