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cinéma

Je suis à vous tout de suite

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Hanna a un vrai problème : elle est trop gentille, trait qu'elle a hérité de ses parents. Lui est épicier arabe de son quartier de banlieue prêt à se plier en quatre pour aider ses voisins et clients, elle s'est instituée psy à domicile et fait parler ses voisines autour d'un thé et de biscuits. Si Hanna est libre et indépendante, elle reste en conflit avec Hakim son frère, qui rêve de l'Algérie de ses grands-parents et s'enferme dans sa religion.

L'histoire écrite et réalisée par Baya Kasmi pourrait être le point de départ d'un drame solennel. Comme dans Le nom des gens dont elle était la scénariste, Baya Kasmi préfère toutefois rire des situations compliquées. S'emparant de questions de société souvent éludées par le cinéma contemporain, son film, loin d'un ton docte et compassé embrasse une approche rieuse et détendue. En se moquant aussi bien des travers de la religion, que des abus du monde du travail, Baya Kasmi choisit de ne prendre qu'un parti, celui d'une distanciation amusée. Une approche qu'incarnent très bien Ramzy Bédia et surtout la pétillante Vimala Pons en se moquant aussi bien d'un Hakim/Donnadieu devenu soudain bigot. Pour autant, derrière cette légèreté assumée (mais déjà vue dans Le nom des gens où Sara Forestier use des mêmes expédients pour convaincre ses opposants politiques), la présence d'éléments dramatiques bien dosés donnent à l'ensemble une profondeur bienvenue. Profondeur qui n'entame jamais le regard optimiste que la cinéaste et son héroïne portent sur un monde pourtant troublé.

Publié le 06/10/2015 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma