Ce compagnon d'infortune qu'il nomme ainsi avec une dérision cathartique, se révèle être une maladie auto-immune (qui agit sur le cerveau et commande la motricité). « Pour moi, l'acceptation de Georges est passé par sa personnification » explique le jeune auteur lillois au détour des pages du livre. Tanguy embarque alors le lecteur dans un voyage semé d'embûches dont il ne connait pas lui-même l'issue. Il raconte avec pudeur et naturel ses doutes sur la planète Zorg (l'hôpital), ses rencontres avec des personnages pittoresques comme Alice (les corticostéroïdes utilisés pour soulager la maldie), la grosse Lucette (L'IRM) ou l'armée d'Obléo (l'homéopathie, traitement regardé avec défiances par « les hommes en blancs de la planète Zorg »)... Et pour échapper à Georges, Tanguy voyage, découvre des sensations nouvelles... Il ne s'en cache pas, il veut, à travers son livre, aider ceux qui un jour, sont frappés d'une maladie dont ils ne connaissent pas la cause. Mais aussi interpeller les autres, ceux qui jettent des regards en biais quand se montre la différence dans un monde souvent trop indifférent. Derrière l'humour se cachent les doutes. Et au fil du temps, l'auteur dit ressentir une joie de vivre décuplée quand la maladie se fait plus discrète et moins intrusive. Une vrai leçon de vie, dans un style léger et sans artifices.