Futurotextiles : vêtements connectés et intelligents à l'Hippodrome

« En 2006, l'ENSAIT (l'École nationale supérieure des arts et industries textiles) avait du mal à recruter des étudiants. Aujourd'hui, ils refusent du monde ». Un constat qui semble résumer l'évolution de l'industire : « les métiers ont changé, mais pas les techniques, continue Caroline David, commissaire de l’exposition, tisser de la fibre optique requiert une vraie connaissance technique du tissage ».

Cette édition 2017 fait donc la part belle aux tissus connectés. LED, fibres optiques, GPS, capteurs cardiaques... Des technologies qui, intégrées aux vêtements, en font de véritables objets intelligents.

Proposée en lien avec une convention professionnelle (FUTEX), Futurotextiles est bel et bien une exposition grand public : une première zone (pourvues de tables pédagogiques) montre qu'il n'y a pas que la laine, le coton ou l'acrylique mais qu'il existe aussi des fibres telles que la soie d'ananas ou de bananier... « parce qu'on fait du textile avec presque tout ! ». Et parfois même avec du hasard : le marc de café, par exemple, est né de l'imaginateion d'un ingénieur taïwanais, qui, observant les quantités de marc de café jeté chez Starbucks s'est demandé comment ce gâchis pourrait être limité... Il a ainsi mis au point une fibre textile à base de marc de café, et un modèle économique qui fonctionne : récupérer le marc via des grandes chaînes et fabriquer une fibre qui servira à concevoir des vêtements techniques, notamment pour le sport, car le marc de café a pour propriété d'absorber très efficacement les odeurs...

Une exposition articulée de façon ludique

Une deuxième zone présente des mannequins pour mettre en avant quatre grands secteurs la (protection individuelle, le médical, le sport et le bien-être) qui exploitent ces fibres inattendues. On parle ainsi de maillot de bain qui rappelle de mettre de la crème solaire, de brassière de sport qui capte le poul cardiaque, d'uniforme de pompier qui signale quand une température élevée devient dangereuse...

Enfin, une petite salle vidéo revient, de façon plus ludique, sur l'utilisation de vêtements connectés ou fait un zoom sur la fabrication du tissu.

Ainsi, même si la scénographie se veut futuriste, le visiteur comprend rapidement que ces innovations sont, pour la plupart, déjà commercialisées ou sur le point de l'être. Et qu'il ne faudra pas longtemps pour qu'elles se rendent indispensables à notre quotidien !