Dracula, ou la musique troue le ciel

Dracula, ou la musique troue le ciel : derrière ce titre que l’on croirait sorti d’un cadavre exquis, le facétieux Pierre Henry déconstruisait respectueusement Richard Wagner. Une manière de boucler la loop pour ce compositeur parrain des musiques électroniques qui fut un des premiers à exploiter la charge des drones dans l’œuvre de Richard Wagner. En superposition mentale, il ne s’agit pas d’un ciné-concert, la musique impressionnera votre pellicule intime pour faire ressurgir quelques fragments expressionnistes ou horrifiques. Un jeu avec les codes, les répertoires et les médiums qui convient parfaitement au chef Maxime Pascal, qui avec son ensemble le Balcon et un dispositif sonore dédié, redonnera vie à cette œuvre un peu dingue. Et puisque que l’on parle de folie, l’inclassable Jacques sera aussi de la party pour un vibrant et bruyant hommage à Pierre Henry.