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expos

Double Millet au Palais

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Millet fait partie des artistes de la culture collective. On le connaît sans le connaître dans l'ombre d'un Angélus décliné à toutes les sauces. Dans une double proposition, le Palais des Beaux-Arts propose de replonger dans l'oeuvre de Millet et d'en explorer l'influence, notamment de l'autre côté de l'Atlantique.

Pour remettre en perspective le parcours de Jean-François Millet, l'équipe du Palais des Beaux-Arts invite à se replonger dans l'intégralité du travail de l'artiste, de ses dessins formidables de détails et de précision à des œuvres riches de pastels subtils et travaillés. Entre thématique et chronologie, le parcours retrace les influences et l'évolution de l'artiste, des portraits de jeunesse jusqu'à l'intérêt pour le monde paysan et la place de la religion. S'y dessine un peintre talentueux, passionné par la représentation d'un monde quasiment invisible jusqu'alors. Un univers rural dont les paysages prennent une ampleur grandissante alors que s'effacent peu à peu les traits distinctifs des visages. Quasi-documentaire par moments (notamment dans ses dessins de la vie quotidienne), le travail de Millet transpire également d'une vraie passion pour la terre, ceux qui la traversent et ceux qui la travaillent. De salle en salle, le peintre mal connu retrouve une belle stature artistique et on mesure alors mieux la portée de son travail et l'engouement qu'il a pu susciter.

 

De l'oeuvre de Banksy qui accueille le visiteur jusqu'aux liens que fait l'accrochage Millet USA entre l'oeuvre du peintre français et les artistes américains, l'influence de l'artiste est indéniable de la fin du XIXème siècle jusqu'au aujourd'hui. C'est sans doute là que se situe la plus belle réussite de ce double accrochage : montrer dans une proposition multiple (peintures d'Edward Hopper, photographies de Walker Evans ou Dorothea Lange et cinéma de Murnau à Christopher Nolan en passant par Malick) combien l'art d'hier et celui d'aujourd'hui se répondent et comment les peintres de jadis influencent et nourrissent les créateurs modernes. Un numéro d'équilibriste pédagogique accompli ici avec une simplicité terriblement efficace qui relie le versant classique de l'art et ses déclinaisons modernes et qui montre très efficacement combien l'art d'une époque n'est pas totalement spontané mais toujours inscrit dans une histoire. Dans le sillage d'une évolution de ses propositions, le Palais des Beaux-Arts de Lille offre probablement là son travail le plus exemplaire.

 

Publié le 13/11/2017 Auteur : Guillaume B.

Jean-François Millet + Millet USA

Jusqu'au 22 janvier 2018 au Palais des Beaux-Arts de Lille, place de la République

 www.pba-lille.fr

Tél.03.20.06.78.00

Tarif : 10/8/7€