« Montrer la danse autrement », en abolissant les frontières entre les arts et ainsi favoriser un rapprochement « évident » des genres, source d'inspiration à des spectacles « généreux et multiformes » où le chorégraphe s'entoure de sculpteurs, vidéastes ou plasticiens. Une intimité nouvelle affichée d'emblée dans les entrailles du Cuvier, investis d'installations du Frac, pour une première « résonance avec un environnement marqué par la danse ».
Mais sutout un mariage célébré à sa façon par ses invités : pour Mathilde Monnier, ce sera un corps-à-corps avec la mousse du plasticien Dominique Figarella, où 4 danseurs « se jouent de la matière éphémère »... Autre matière, plus durable, avec l'effet miroir utilisé par la Turinoise Ambra Senatore dans Passo, entre mimétisme et dédoublement, fausse synchronisation et « brouillages des pistes assumés ». Enfin, dans Exécutions, le Hollandais Herman Diephuis abandonne le corps de sa danseuse au deséquilibre, dans une variation autour de la chute où la limite entre choc et « remontée vers la vie » s'avère infime. Avant de finir de nous troubler par un Brainstorming collectif, dans le but de remettre en question nos « certitudes de spectateurs ».