De l'autre côté du miroir - nouvelle expo temporaire au Louvre Lens

 
Situé dans le prolongement de la Galerie du Temps, le Pavillon de verre surprend avec ses façades vitrées. Avec le thème du miroir, c'est cette idée de transparence et de reflet qui est poussée encore un peu plus loin. Ni chronologique, ni historique (« la Galerie du Temps fait déjà le job : elle expose une histoire de l’art dans le monde, avec une longue chronologie. J'ai préféré laisser aux visiteurs la possibilité de parcourir l'espace selon leurs envies », explique Paul Ripoche, co-commissaire d'exposition, aux côtés de Luc Piralla, chef du service conservation du musée du Louvre-Lens), l'exposition se compose de trois bulles.

On y parle du miroir en tant qu'objet du quotidien, d'accessoire de beauté ou d'allégorie (de la Prudence, de la Vérité et de la Mort), des jeux possibles avec son reflet (qu'illustre parfaitement le -très- grand miroir de François Morellet, Carré (miroir) plié (coupé) à 90 degrés. Une installation de l'ordre de l'expérience qui, par un jeu de reflet, fait entrer les terrils jumeaux et le Stade Bollaert dans le musée), et d'illusions d'optique.

En présentant une trentaine d'oeuvres couvrant une période très large (de Rubens à des artistes contemporains) et différents formats (peinture, photo ou mobilier), le Pavillon de verre rend justice à de nombreux musées de la région. Ce qui est d'ailleurs bien l'objectif du lieu : développer un thème à partir des collections des musées des Hauts de France pour donner un aperçu de la richesse et de la diversité des collections de la région. C'est ainsi que deux lieux picards (le musée du Pays de Laon et le musée de Picardie d'Amiens) font également partie des musées prêteurs, une nouveauté pour le Pavillon de Verre.

 « Une nouvelle cuvée de la galerie du temps »

Pour son quatrième anniversaire, le Louvre Lens en a profité pour « glisser » son plus gros renouvellement depuis l'ouverture : sur quelque 200 œuvres, 54 viennent tout juste d'être installées. Le tout, comme l'explique Marie Lavandier, la directrice du Louvre Lens arrivée en septembre, associé à un choix : maintenir la gratuité.

« Cette gratuité correspond à une volonté de capter le public le plus proche, d'avoir un public qui fréquente régulièrement le musée, revient voir une œuvre...

La Galerie du Temps, c'est notre fierté : les collections ne sont pas divisées, au profit du plaisir d'appréhender la collection de façon transverse. La coloration du renouvellement de cette année souligne une volonté de marquer l'inauguration de l'Institut du Monde arabe de Tourcoing, auquel le Louvre a aussi prêté beaucoup d'oeuvre.
Toujours la même mais toujours différente, notre Galerie parvient à garder une unité au fil des renouvellements. Car depuis l'ouverture, c'est près de la moitié de la Galerie qui a évolué ! Sans compter la surprise programmée l'année prochaine : pour le 5e anniversaire un renouvellement spécial est prévu... ».