La crypte moderne abrite des oeuvres de la collection Delaine, collectionneur, passionné et à l'origine de la collection du LAAC de Dunkerque. En 1985, gravement malade, il demande à des amis artistes de travailler autour du thème de la Passion du Christ. Ses amis, pas forcément croyants d'ailleurs : Warhol, Baselitz, Fontana, Combas, Kijno... Dix ans plus tard, Delaine fait don de ces oeuvres au diocèse de Lille. Parmi ce don, six « pietas », ce moment où Jésus git dans les bras de sa mère. La septième (celle de Kijno et Combas) appartient à la ville. Elle ne sera pas visible pour cette exposition temporaire : les conditions d'accrochage exigées par Combas ne correspondent pas à celles proposées par la crypte. Car la crypte est un endroit surprenant : installée au sous-sol, éclairée par quelques spots, il en ressort une atmosphère de quiétude, finalement assez adéquate.

La crypte et la façade, une boucle bouclée

Pas d'ordre particulier à suivre pour cette vingtaine d'oeuvres qui « parle de la souffrance mais aussi de son dépassement. L'exposition nous dit que dans la souffrance il peut y avoir amour et espoir. C'est d'ailleurs bien ce que résume cette collection Delaine, qui réunit des artistes d'après guerre. » explique Thomas Sanchez, le commissaire de l'exposition. « Et si, en sortant, on a le temps de s'arrêter devant la façade de la Cathédrale et sa rosace de la résurrection, la visite sera complète ».