Pour sa nouvelle édition, l'incontournable rendez-vous de la danse se penche sur la mort et sa représentation, notamment au travers de la danse. Bien plus qu'une simple plongée dans le drame ou le macabre, le festival invite à réfléchir sur la disparition, le manque et l'absence. Des danses macabres jusqu'à un regard sur la façon dont le sida a frappé les arts vivants et ses interprètes, le festival, entre exigence et ouverture continue cette année encore d'inviter à une rencontre forte avec les chorégraphes d'aujourd'hui.
De Thomas Lebrun à Anne Collod en passant par Rémy Héritier, Herman Diephuis, Latifa Laâbissi , Loïc Touzé ou Catherine Diverrès le festival explore les sensibilités et le regard que les artistes portent sur la mort, invitant à un parcours artistique qui se prolonge par un voyage géographique. En effet, de la maison Folie de Wazemmes au centre BUDA de Courtrai et jusqu'au Prato à Lille, Vivat la danse ! continue de mettre l'échange au cœur de ses préoccupations. Une intention prolongée par la rencontre avec des artistes en 'sortie de résidence' (Claire Buisson et Beatriz Setien Yeregui) et des installations à découvrir en préambule ou en prolongement des spectacles au cœur du Vivat. Derrière les corps, surgissent les émotions et les questionnements. En cela, plus que moderne ou simplement contemporaine, les danses visibles durant le festival sont avant tout d'aujourd'hui, en prise avec des questionnements actuels et porteuses de questions adressées à tous. Nul besoin d'être un exégète du genre pour apprécier ces moments à leur juste valeur, des yeux et un cœur suffisent.