Cendrillon, version Rossini

C’est un tout jeune Rossini de 25 ans qui compose en 1817, son 20^e opéra, La Cenerentola. Il s’empare de ce conte poétique avec la vitalité réjouissante qu’on lui connaît et nous emmène dans une histoire d’amour qui s’éloigne de la version originale de Perrault, même si le bal est toujours là. Il y sera question de la recherche de la femme idéale et de ce que l’on perd à faire confiance aux apparences. Aux yeux du metteur en scène, Jean Bellorini, qui signe ici, sa première mise en scène d’opéra, la machinerie théâtrale est au centre d’un dispositif entre magie du conte et effets cinématographiques.

Quant à la musique - comme le souligne Antonello Allemandi, grand chef rossinien qui dirigera l’Orchestre de Picardie, et que l’on a déjà vu à Lille en 2011 dans l’Elixir d’amour de Donizetti et en 2013 dans le Barbier de Séville de Rossini - elle est bien plus difficile à jouer qu’à écouter. Laissons-nous emporter le temps d’une soirée par la joie rossinienne, excellent antidote au chaos du monde !