La vie comme elle va… ou plutôt comme elle ne va pas.

La mort aussi, en filigrane, point d’appui de l’errance portugaise de Léonore, artiste dans l’âme qui n’a pas oublié José, son premier amour disparu tragiquement dans un accident à 19 ans. Ce roman est à la fois celui du souvenir des sentiments, du bonheur un temps entrevu, de la quête de soi mais aussi de la mémoire de ceux qui ont choisi l’exil dans un pays étranger. Plus qu’en contrepoint mais tissé au récit, voici une esquisse sensible de l’immigration portugaise en France.
Comment vivre quand le poids du passé est trop lourd pour laisser la place au présent ? La fragilité de nos existences est mise à nu, simplement, avec les mots justes.
Avec C’est dimanche et je n’y suis pour rien, Carole Fives affirme la maitrise de la forme du récit amorcée dans ses premiers écrits, et entre dans la cour des grands.