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expos

allons enfants du graffiti

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Quarante ans de moyenne d’âge, mais toujours envie de gribouiller sur les murs, les tee-shirts, les skates… partout. Une trentaine de grands enfants de la scène américaine graff et street ont choisi la médiathèque de Pessac en guise de cour de récré et de vitrine.

Ils se nomment Shepard Fairey, aka Obey, Barry McGee ou David Choe pour les plus médiatisés d’entre eux. Le nom des autres, Ben Horton, Chris Johanson ou Matt Leines, ne vous dira peut-être rien, mais, si plus confidentiel, leur travail n’en est pas moins remarquable. Raison suffisante, pour l’équipe du festival des Vibrations Urbaines de Pessac, de les inviter à participer à l’expo American XX1. Nés entre 1965 et 1980, ils sont autant de visages de l’art urbain contemporain aux Etats-Unis. De nationalités diverses, leur  point commun est d’avoir vu dans le gigantisme des villes américaines un terrain de jeu des plus stimulants. Issus de la rue, à cheval sur deux siècles, ils forment la première génération catégorisée « street art » à avoir fait pénétrer son art dans les galeries et les musées. Autrement dit les premiers vandales promus icones de la subculture.

L’ECCLECTISME POUR ETENDARD

Hyperactifs pour la plupart, escalader des immeubles et peindre perchés sur des corniches à trente mètres du sol n’a pas suffi à canaliser leur énergie créative. Alors ils se sont attaqués à de nouveaux supports (vêtements, skateboards), puis à de nouveaux domaines : le graphisme, la pub, la mode, le design, l’écriture, la photographie, le cinéma, la musique. Leurs inspirations sont aussi variées que leurs productions, et l’exposition American XX1 présente toiles, sérigraphies, skateboards, tee-shirts, sculptures, photos…Baignés tant par la street culture (le graff, le skate, le roller) que par les traditions picturales des natifs américains, l’iconographie slave ou indienne, les grands maitres de la peinture européenne ou les naïfs, ils sont aussi d’infatigables explorateurs de leur temps. Leurs influences recouvrent le champ de la poésie comme celui de la pornographie ou des mass medias. S’ils sont entrés au musée - nombre des artistes présentés dans les espaces de la médiathèque sont exposés à travers le monde entier - ils n’ont pas perdu pour autant leur volonté d’éveiller les consciences et de faire réagir leur auditoire. Sous un humour parfois potache, les messages sont souvent contestataires. Loin d’être irrévérencieuse par principe, cette poignée d’artistes participe à l’émergence d’un nouveau langage visuel et d’un nouveau mode d’appréhension du monde.

Publié le 08/10/2013 Auteur : Anaïs Rouyer

American XX1, du 11 au 31 octobre à la médiathèque Jacques Ellul à Pessac.


Mots clés : expos