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cinéma

ADN

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A l'occasion de la parution d'un livre dans lequel il relate son parcours aux siens, Emir, papi algérien en maison de retraite retrouve sa famille. Dont Neige, sa petite-fille, dont il est très proche. Sa mort ne facilite pas les rapports compliqués entre les différents membres de cette famille recomposée. Plus touchée que les autres, Neige se montre profondément touchée et remonte le fil de son identité familiale.

Conduit par une cinéaste présente devant et derrière l'écran, ce portrait contrasté, en se concentrant sur un seul de ses personnages, donne moins dans la chronique familiale riche que le regard choral. Autofiction un brin transparente, le film décrit avec la force coutumière au cinéma de la réalisatrice les déchirements familiaux tantôt rigolards, tantôt cruels. Dans ce panorama de personnages bariolés, le film se tient, brosse des personnages en quelques répliques et tisse des situations riches en quelques secondes. Mais quand il se résume au personnage de Neige et à sa quête intime pour finir par réduire les autres membres de la famille à des jalons (qu'ils soient appuis ou repoussoirs), le voyage intime se fait plus pesant. Hors d'elle, les membres de cette galerie bigarrée ne trouvent guère de place dans un film qui, à force de rétrécir ses angles, confine son regard et abandonne son universalité pétillante pour un épanchement nombriliste un brin stérile. Seuls, une trop rare Fanny Ardant et un inattendu Louis Garrel surnagent face à l'omniprésence du personnage principal. Pertinent et prometteur, l'exercice de départ perd cependant de sa force en éloignant de la multiplicité généreuse de son ouverture. La réalisation, au plus près de ses personnages, sert leurs diversité et magnifie leurs rapports, tendres ou tendus, mais finit par desservir lorsqu'elle finit par ne filmer que le seul personnage principal.

Publié le 18/05/2021 Auteur : Guillaume B.

D'une chronique familiale contrastée, ADN se fait portrait de femme résolue à revenir aux sources de son identité. Si le parcours reste intéressant, le choix de restreindre peu à peu le panorama du spectateur finit par desservir, laissantde côté des personnages aussi passionnants que ceux qui les interprètent.


Mots clés : famille drame histoire