Verticale de fureur

De Stéphanie Marchais. Les confessions d'un ancien tortionnaire dans un cimetière juif. Replacer l'inhumanité au cœur de l'humanité car elle n'en est malheureusement pas exclue. Verticale de fureur puise ses ressorts dans la tragédie classique où pour mieux dénoncer l’horreur, il faut lui donner une tribune. Une claque qui interpelle ! Unique !

Scénographie et direction : Pierre Douliez

Jeu : Jean-Marc Urbaniak

Composition musique et interprétation : Adrien Douliez

Décor : Carole Steinort

Vidéos et enregistrements : Olivier Colliau

Photos : fred Ruffin-regards

Création lumière : François Cordonnier

A travers sa discussion avec Judith, on se rend compte que : "Rien n'est jamais d'une absolue clarté (...). J'étais, comme les autres, un monstre en latence, qui a malheureusement rencontré les circonstances extérieures favorables au plein épanouissement de son ignominie. En fait, je n'ai pas eu de chance (...) Moi, je voulais juste être un bon petit garçon, qui voulait rien dire trop fort, pour faire plaisir à son Papa, être aimé de son Papa. Mais je n'ai pas réussi (...)"

 Il ne s'agit surtout pas d'excuser les monstruosités de ce Milan Brasov devenu Dieter Lechbach mais de manière  universelle, d'essayer de comprendre le chemin qui mène à des actes extrêmes. Nous sommes tous concernés et Milan Brasov nous le rappelle !

 Stéphanie Marchais : "Samedi soir (27 nov 2021), au Théâtre d'à côté, j'ai pu assister à un très beau moment de théâtre.Dans un décor sculpté par de magnifiques jeux de lumière, j'ai découvert un prodigieux comédien, Jean-Marc Urbaniak, guidé dans son jeu d'acteur d'une grande finesse, par toute la sensibilité du metteur en scène Pierre Douliez. Tous deux servent avec une grande subtilité le propos du texte, sans jamais forcer le trait ou orienter la réception du spectacle. Il y a des moments de vraie jubilation dans le parcours dense qui est proposé aux spectateurs.La création musicale d'Adrien Douliez, en direct sur le plateau, nous transporte dans un lieu hors du temps, où les monstres se dévoilent sans tout à fait nous être étrangers."