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théâtre

Séisme

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Séisme (2022)
F et H sont les personnages de Séisme . Au cours d’une longue conversation qui a comme point de départ l’idée d’avoir un bébé, ils vont traverser toute l’histoire de leur couple. Comment mettre au monde un enfant dans un monde pollué ? L’humour et l’émotion que suscitent ce texte promettent un moment de théâtre réjouissant dans un dialogue vif.

 

Les questionnements fusent. Peut-on choisir de mettre au monde un enfant dans un monde pollué, sans lui offrir la promesse d’un avenir radieux ? Comment devenir parents et rester un couple ? Comment ne pas transmettre ce que l’on a de pire en soi ? Comment être responsable dans un monde déréglé ? L’humour et l’émotion de ce dialogue vif offrent un moment de théâtre réjouissant. On retrouve ici le sel des textes anglo-saxons : l’esprit de dérision, la vitalité et l’efficacité dans l’épure de la forme. Dans une mise en scène qui fuit l’artifice, on trouvera au travers de mots simples l’humanité d’une relation forte. Mounya Boudiaf et Maxime Guyon, comédiens issus de l’EPSAD / École du Nord, interprètent avec finesse ce couple pris dans le maelström de ses interrogations.

 

« C’est l’histoire de F et H, couple dont nous parcourons la vie à travers une longue conver­sation, ou plutôt plusieurs conversations, sur l’idée d’avoir un bébé, dans un monde où les catastrophes écologiques, les névroses familiales, la multiplicité des modèles, engendrent de la pression et de la peur vis-à-vis du futur. Le texte est remarquablement bien construit, car à travers une succession d’ellipses, nous assistons à toute l’histoire d’un couple dans un langage simple et stimulant pour l’imagi­nation du spectateur. Mon envie est de créer une petite forme sans artifice, où l’on pourra suivre à travers des mots simples une humanité et une relation forte. Je souhaiterais ne pas pousser les acteurs vers trop de théâtralité, pour respecter le rythme de la conversation. Mon intention est de mettre en scène une longue conversation, et que le spectateur partage l’intimité de ce couple.

 

La pièce ne nécessite ni décor ni illustration, tout se joue dans les mots. J’ai l’intention de respecter l’idée d’un espace vide où seuls les mots et les acteurs sont en présence. La première scène de Séisme se passe chez Ikea. F et H sont des jeunes gens de leur époque qui n’échappent pas à la sensibilité et aux injonc­tions contemporaines. Ils sont au début de leur vie et ont tout à construire. L’idée d’un sol neutre, d’une page blanche qui n’encombre pas l’imaginaire, me paraît essen­tielle. Il s’agira d’un espace de jeu fait dans une matière écologique. Je suis frappé par nos aspirations à « changer de vie », et par notre incapacité à nous y résoudre. Lorsque je regarde le catalogue Ikea, les grandes problématiques contemporaines y sont posées : l’écologie, les migrants, la famille, l’enfant et la démocratie du monde libéral. Cela m’interroge sur l’impact des valeurs dont on fait la promotion. » Arnaud Anckaert

 

 

 

ARNAUD ANCKAERT : IL t se forme à l'école Lassaad à Bruxelles et intègre en 2005 l’Unité Nomade de Formation à la mise en scène du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. Il a depuis travaillé avec Mathias Langhoff, Jean-Pierre Vincent, Bernard Chartreux, Kama Ginkas et Armand Gatti. Il a déjà mis en scène entre autres Disco Pigs d’Enda Walsh, Pulsion de Franz-Xaver Kroetz, Les Chaises de Ionesco, La Ménagerie d’après Tennessee Williams, Soeur de de Lot Vekemans, Simon la gadouille de Rob Evans.

 

Depuis 1998 Arnaud Anckaert et Capucine Lange dirigent ensemble le Théâtre du Prisme, compagnie implantée à Villeneuve d’Ascq. Avec Orphelins de Dennis Kelly, Constellations de Nick Payne, REVOLT. She said. Revolt again. d’Alice Birch, et aujourd’hui Séisme, dont les mises en scène d’Arnaud Anckaert sont les premières créations en français, ils affirment leur goût pour un certain théâtre britannique, en prise directe avec le monde. « Prise Directe » est d’ailleurs le nom du festival biennal de lectures de théâtre contemporain qu'ils animent depuis 2013 sur la métropole lilloise.

Publié le 21/01/2022