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Popa Chubby

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Popa Chubby (2022)
Popa Chubby a 30 ans. Sans doute quelques années de moins que son avatar pour l’état civil, Ted Horowitz. Mais on est là pour célébrer les 30 ans de carrière de Popa Chubby, pas pour compter les cheveux blancs sur la tête de Ted. D’ailleurs, il n’en a pas.
 
Pour son anniversaire, c’est lui qui fait le cadeau : un nouvel album. Et parce qu’il adore manger et cuisiner, Popa Chubby a d’abord pensé faire un album sur le thème de la bouffe. Un album « fait maison », comme on dit dans les vrais restaurants, largement joué seul (Popa est multi-instrumentiste) et enregistré à domicile.
Il a commencé par écrire la chanson The Flavor is in the fat (« La saveur est dans le gras »), en entrée de son nouvel album It’s a mighty hard road. En musique comme en cuisine, le gras est ce qui tient le reste, ce qui crépite sur la flamme, ce qui fond dans la bouche, ce qui adoucit le sec. Le gras est la cerise sur le gâteau d’anniversaire, pourrait-on dire. C’est le plaisir et la beauté de la vie. Et c’est un bon début pour cet album.
Et puis Popa Chubby a changé d’avis : adieu les chansons culinaires, et bonjour les chansons tout court (même si l’album est long, avec 15 morceaux). Le genre de chanson qui vous reste dans la tête et que vous fredonnez sans même vous en rendre compte. Mais Popa Chubby a quand même conçu cet album comme un festin festif, qui ne laissera personne sur sa faim. Ni les amateurs de guitare, ni ceux de mélodies. En plus du guitar-blues à la new-yorkaise auquel il nous a habitués (c’est-à-dire électrique, éclectique, éclectrique, généreux, énergique et agité), le musicien baisse parfois le volume de sa fidèle guitare pour délivrer quelques ballades et mid-tempos soulful, bons comme une virée sudiste.
L’âge venant, Popa Chubby a peut-être moins la rage et les crocs, il accède à une forme de sagesse qui lui permet de s’exprimer autrement, avec plus de douceur. Popa Chubby a sorti tant d’albums et rempli tant de salles : il n’a plus rien à prouver, juste ses fans à rassasier, le plaisir de jouer à partager.
Cet album emballe parce qu’il parcourt toute la palette des émotions et des sentiments qu’on peut mettre en chansons. Y compris l’amour, bien sûr. En dessert, Popa Chubby reprend Kiss. Pas le groupe Kiss, mais la chanson de Prince. «Prince est une de mes grandes influences pour la guitare, personne n’est au-dessus de lui, à part peut-être Hendrix. Et j’adore cette chanson. Je l’ai d’abord jouée pour ma copine qui l’adore aussi. Pour moi, Kiss est un blues ». Merci Popa, bisous.
Mais la bonne nouvelle de It’s a mighty hard road, c’est aussi le retour de Popa Chubby dans le giron du label Dixiefrog, après cinq ans d’infidélité. Dixiefrog a fait beaucoup pour Popa Chubby, et réciproquement. Et comme chante Popa Chuby au milieu de son nouvel album : The best is yet to come.
 

Publié le 23/08/2022