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Le Serpent Cosmique

Le Serpent Cosmique (2022)
L’exposition propose une nouvelle lecture de l’aventure artistique de l’homme au sein de la nature.

Le serpent cosmique, l’ADN et les origines du savoir est le titre du livre mythique de l’anthropologue Jeremy Narby écrit en 1995. Il y démontre que dans toutes les civilisations, des hommes et des femmes que l’on nomme chamanes, d’Asie comme d’Amérique latine et d’Europe du nord, ont représenté, depuis des millénaires, l’ADN bien avant sa découverte scientifique en 1953 ! Cela semble incroyable mais c’est vrai. Dans le monde entier on retrouve en effet des dessins ou des peintures pariétales représentant des serpents dont la peau reproduit exactement la structure de l’ADN. Par ailleurs, dans les forêts d’Amazonie comme dans les montagnes de l’Himalaya, des chamanes ont aussi, de manière incompréhensible pour la science, créé des substances aussi puissantes voire davantage que celles inventées par la chimie moderne, guérissant l’homme de nombreuses maladies grâce à l’association de plusieurs plantes naturelles. À partir des recherches de Jeremy Narby, le philosophe français Edgar Morin dans son ouvrage Sur l’esthétique affirme que les artistes de l’histoire de l’art comme d’aujourd’hui créent dans un état “post-chamanique”, c’est-à-dire, sans même en avoir conscience,” en connexion avec le vivant, la nature comme l’animal ”. C’est à partir de ces référents que se nourrit l’exposition Le serpent cosmique pour proposer une nouvelle lecture de l’aventure artistique de l’homme au sein de la nature, en lien profond avec elle ; l’homme en fusion, en connexion avec la nature, l’organique et l’animal.

Le lien nature/culture/utopie est essentiel dans l’acte de création artistique et cette exposition explore la manière dont les artistes s’inspirent, se nourrissent, voir fusionnent avec la nature et le vivant pour créer des utopies.

L’exposition s’inscrit aussi dans l’esprit du philosophe Etienne Souriau (né à Lille en 1892 et mort en 1979 à Paris) qui développait le concept d’art naturel et pur en affirmant que la création artistique devait s’inspirer de la beauté immense et inouïe de la nature, notamment en prenant conscience que cette beauté réside dans l’invisible et le temps long. Ainsi faut-il regarder longtemps le mouvement des nuages pour y découvrir des merveilles.

Présentant de nombreux artistes contemporains, du monde entier, pour offrir un regard planétaire, l’exposition se compose de 3 thématiques :
- Les hominidés ; explorant la fusion de l’homme avec les formes de la nature, entre métamorphoses et hybridations avec l’animal, le végétal et le minéral.
- Le monde naturel ; comme sources d’inspiration et d’émerveillement propices au questionnement sur nos capacités de perception mais aussi de discernement face aux défis écologiques actuels.
- Le cosmique : où alchimie, empirisme et sciences se rencontrent pour explorer au-delà des limites de la perception et de la conscience.

L’exposition prolifique, conçue comme une promenade labyrinthique, organique, surprenante voir hallucinante, traverse avec sensibilité des courants et pratiques artistiques diverses, de l’Arte Povera aux installations interactives et expérientielles, de l’art chamanique à la jeune peinture des millenials.

L’exposition se déploie dans la totalité du musée de l’Hospice Comtesse, dialoguant avec les salles et
les collections permanentes. Le parcours multiple, visuel, sonore, olfactif mais aussi étonnant et parfois déroutant, nous invite à vivre une véritable expérience immersive et sensorielle pour explorer différemment notre place dans le monde et éveiller ou réveiller le lien profond qui unie l’homme à la nature.

Publié le 18/03/2022


Mots clés : lille3000 Utopia