L'ange pas sage

Tombé de son perchoir ou peut-être du ciel, une créature qui pourrait être un ange se retrouve de passage parmi nous et veut épater la galerie. Damien Bouvet et Ivan Grinberg réinventent la figure de l’ange avec tout ce qu’elle suggère : le lourd et le léger, l’enfance et l’animalité, le poétique et le dérisoire et ici le grotesque et l’intime.

Dans cette fable céleste en forme de cabaret de chambre, le corps et les mots vibrent à l’unisson.

Tombé de son perchoir ou peut-être du ciel, une créature qui pourrait être un ange se retrouve de passage parmi nous. Qu’à cela ne tienne, il déploie sa baraque foraine et fait le rigolo pour épater la galerie, galopin insaisissable qui joue au monde des grands. Dans ce nouveau spectacle, deuxième volet d’un diptyque entamé avec Passage de l’ange, Damien Bouvet et Ivan Grinberg réinventent la figure de l’ange avec tout ce qu’elle suggère : le lourd et le léger, l’enfance et l’animalité, le poétique et le dérisoire et ici le grotesque et l’intime.

Drôlement fagoté, des plumes jusqu’au bout des doigts, Damien Bouvet fait totalement corps avec ce clown céleste et décalé, bête de foire livrée aux regards. Si pour Damien Bouvet le corps est un théâtre, pour Ivan Grinberg, la parole c’est du corps. Ce dernier lui écrit une partition sur mesure de paroles et d’objets composée de petits bouts de fables et de petits bouts de chansons. Une minutieuse alchimie qui fait cohabiter ces deux théâtres, du corps et du verbe. Une nouvelle fois, Damien Bouvet embarque son monde comme par magie dans un univers peuplé d’images et de sensations où il n’est question, finalement, que de l’humain.