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concerts

Kaky

 Kaky (2022)
Qui prend plaisir à faire grincer un volet où à écouter un pied de chaise frotter le carrelage ? Kaky est de cette espèce, de ces artistes trouvant l’inspiration dans leur environnement immédiat, des as du field-recording et de la curiosité sonore. A condition d’avoir un micro et deux oreilles affûtées, tout peut servir, tout est musique.

 Qui prend plaisir à faire grincer un volet où à écouter un pied de chaise frotter le carrelage ? Kaky est de cette espèce, de ces artistes trouvant l’inspiration dans leur environnement immédiat, des as du field-recording et de la curiosité sonore. A condition d’avoir un micro et deux oreilles affûtées, tout peut servir, tout est musique. En tout cas, avec lui, tout le devient.

Si Kaky est parvenu à se différencier et à sortir du lot, c’est pour deux raisons : d’abord, les KakySound, vidéos dans lesquelles il met en scène la captation des objets qui l’entourent, puis leur transformation en chansons. Qu’il soit dans un avion, dans une maison de campagne ou dans la rue, il écoute constamment, et enregistre tout ce qui peut servir de matière première.

Ensuite, contrairement à d’autres producteurs adeptes de cette technique, Kaky ne le fait pas pour le concept ou pour impressionner la galerie. C’est une nécessité. C’est par ce biais qu’il a appris à composer, grâce à cela qu’il a su se libérer de la complexité des logiciels. Après tout, pourquoi chercher une caisse claire dans une gigantesque banque de données alors qu’un bruit de clé bien travaillé peut faire l’affaire ?

Le résultat de cette maîtrise du son et des sons, c’est une une musique totalement unique par ses ambiances, aux frontières du rap et de la chanson, où se croisent les influences de Jacques Brel, Rosalia ou Bob Dylan. C’est une musique qui se fait ludique parfois, existentielle souvent, qui explore une quête de liberté et les difficultés qui en découlent. Ses textes sont teintés de nonchalance, de désillusions face aux crises climatiques actuelles ou la violence du monde qui l’entoure. Avec, toujours, ce souci du texte en français, de faire des chansons et non des tracks ou des enchaînements de punchlines. Car Kaky a des choses à dire.

Originaire de Pau, ayant grandi entre le Sud de l’Espagne et la région parisienne, il est aujourd’hui aidé par le producteur, Caméléon. C’est avec lui qu’il retravaille ses KakySound, qu’il les fait passer du stade d’idées, de base, à celui de chansons élaborées. Les annonce de stewarts, les bruits de décapsuleurs, de pièces de monnaie, de caisses de supermarchés ou de balles de ping-pong repassent entre ses mains pour donner forme à la musique de Kaky.

Si le field-recording est la base de sa musique, le jeune homme de 23 ans sait également se détacher du sampling pour des modes de production plus traditionnels, qu’il met au service d’autres musiciens. Les projets qu’il prépare actuellement sont au croisement de ces deux univers. Capable de scénariser un clip puis de le co-réaliser avec son équipe, à l’image de celui de Tête pleine, il maîtrise son univers de la A à Z. Car pour Kaky, être un artiste complet, ça n’est pas qu’une expression en l’air. Quoi qu’il en soit, il gardera toujours, sa particularité musicale, ce qui fait de lui un artiste à part : sa science de l’écoute et son intarissable curiosité.

Publié le 07/11/2022


Mots clés : Kaky pop