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classique

Hypnos - La Tempête

Hypnos - La Tempête (2022)
Ce programme cherche à retrouver les liens très forts qui unissent les vertus poétiques, mystiques et thérapeutiques de la musique, à travers des oeuvres pour la plupart sacrées, issues d’époques différentes mais se faisant écho

Dans la mythologie grecque, Hypnos est le dieu du sommeil, équivalent de Somnus chez les Romains. Il est le fils de Nyx, déesse de la nuit, et son frère jumeau n’est autre que Thanatos, dieu de la mort, lui-même père de Morphée, dieu des rêves. Son domaine, dont Ovide fait une longue description dans les Métamorphoses, est silencieux, obscur et brumeux. Jamais les rayons du soleil ne le pénètrent : il est toujours minuit.

Devant le palais coule silencieusement Léthé, le fleuve de l’oubli. Dans les calmes jardins poussent de nombreuses fleurs, et notamment des pavots, dont on tire de puissants somnifères. À plusieurs reprises, Hypnos aide son ami Dionysos à séduire de jeunes filles dans leur sommeil…

Les musiques de ce programme entretiennent toutes un lien particulier avec le monde des forces cachées, voire obscures. La nuit est le royaume des songes et des rêves. La mort est une sorte de long sommeil. Certaines musiques funèbres ont donc une utilité et une force qui vont au-delà de ce pour quoi elles ont été composées. Elles peuvent même procurer du plaisir à l’auditeur, si celui-ci accepte de fermer les yeux et de suivre aveuglément les voix. On peut parler d’effets psychotropes, bienfaisants pour le corps et l’esprit. On retrouve alors la conception antique de la musique comme discipline thérapeutique au même titre que la danse ou la poésie.

Ce programme cherche à retrouver les liens très forts qui unissent les vertus poétiques, mystiques et thérapeutiques de la musique, à travers des oeuvres pour la plupart sacrées, issues d’époques différentes mais se faisant écho. Il s’agit d’un parcours à la fois sensoriel, spirituel et émotionnel, où le public est invité à suivre les mouvements physiques et poétiques des chanteurs dans l’architecture sonore du Grand foyer.

 

Au programme :

John Tavener (1944-2013)
Song for Athene

Pierre de Manchicourt (1510-1564)
Requiem : « Introït »

Olivier Greif (1950-2000)
Requiem : « Requiem »

Heinrich Isaac (1450-1517)
Quis dabit capiti meo aquam

Ludwig Senfl (1486-1543)
Missa Paschalis : « Kyrie »

Chant vieux-romain de l’église de Rome (XIe siècle)
Kyrie in natale Domini

Giacinto Scelsi (1905-1988)
Tre canti sacri : « Requiem »

Marcel Pérès (né en 1956)
Missa ex tempore : « Gloria »

Chant vieux-romain de
l’église de Rome (XIe siècle)
Alleluia. Pascha nostrum

Pedro de Escobar (c.1465-1554)
Requiem : « Sanctus et Benedictus »

Marbriano de Orto (c.1460-1529)
Lamentatio Jeremiae Prophetae : « Ghimel »

Arvo Pärt (né en 1935)
Da pacem Domine

Chant ambrosien de l’église de Milan (XIIe siècle)
Dixit Dominus

Antoine de Févin (c.1470-1511)
Requiem : « Agnus Dei »

 

Publié le 25/08/2022