Copland / Mozart / Bartók
Avec Fanfare for the common man de Copland, un hymne emblématique à l’Amérique. Comme en écho, le Divertimento pour cordes de Bartók annonce, quant à lui, le prochain exil du compositeur aux Etats‑Unis. Plus classique, le concerto pour violon n°3 de Mozart dont le flamboyant soliste franco-serbe Nemanja Radulović révèle tout le charme et la délicatesse.
Composé en 1775, le concerto pour violon n°3 est un petit bijou de musique galante à la française. Il permet surtout à Mozart d’affirmer, prémices des œuvres de la maturité, son génie mélodique et sa profondeur d’expression. De quoi régaler le violoniste vedette Nemanja Radulović qui exprime ici, dans un savoureux dialogue avec l’orchestre, sa belle fougue et sa générosité musicale.
Pour encadrer ce concerto charmeur, Fanfare for the common man, composé par Copland en 1942. L’œuvre, patriotique, salue alors l’entrée en guerre des Etats-Unis. Empreinte de jazz et de folklore américain, elle est aujourd’hui emblématique du répertoire outre-Atlantique.
L’Amérique, c’est encore un rêve pour Bartók en 1939. Son Divertimento pour cordes, inspiré quant à lui de chants populaires, porte également en filigrane les échos de la guerre. Alternant mouvements dansants et mouvement plus tragique, c’est une œuvre pleine de rythmes et de lumière, d’espoir peut-être, écrite trois mois avant l’exil du musicien.
Publié le 08/09/2020