Chercher l'or du temps. Surréalisme, art naturel, art brut, art magique
Souvent évoqués en parallèle, le surréalisme, l'art brut et leurs prolongements n'ont que très peu fait l'objet d'une lecture croisée. Dans leurs recherches comme dans leurs créations, les surréalistes se sont affranchi·es des hiérarchies classiques et ont posé un nouveau regard sur le monde afin de réenchanter un quotidien marqué par les deux guerres mondiales. Au cœur de cette réinvention des possibles, l'art brut, cher à Dubuffet, a joué un rôle considérable.
À travers un parcours chronologique allant du début des années 1920 à la fin des années 1960, Chercher l'or du temps propose de démontrer que les histoires du surréalisme et de l'art brut se sont rejointes dans une approche inédite de l'art. Bouleversant les hiérarchies, brouillant les frontières entre milieux artistiques et non-artistiques et révélant le pouvoir créateur de personnes en dehors des circuits artistiques établis, l'art brut a amorcé de nouvelles perspectives utopiques et contre-culturelles.
L'exposition propose de découvrir plus de 300 oeuvres, documents et objets d'une cinquantaine d'artistes et écrivain·es tel·les que Jean Arp, Baya, Denise Bellon, Victor Brauner, André Breton, Claude Cahun, Aloïse Corbaz, Fleury Joseph Crépin, Salvador Dalí, Jean Dubuffet, Max Ernst, Auguste Forestier, Slavko Kopac, André Masson, Joan Miró, Élise Müller, Man Ray, Marguerite Sirvins ou encore Adolf Wölfli. Elle revient également sur le rôle joué par des médecins, psychiatres, psychanalystes, ethnologues et philosophes qui ont accompagné les artistes dans ce nouveau rapport à la création.
Visuel : August Natterer, Meine Augen zur Zeit der Erscheinungen (Mes yeux au temps des apparitions) (détail), avant 1921. Collection Prinzhorn, Heidelberg. No inv. 166. D. R. Photo : © Sammlung Prinzhorn, Heidelberg
Publié le 10/11/2022