Le paisible royaume d'Azeroth est menacé : surgissant d'un portail magique, une horde d'orques déferle sur les vertes contrées, conduite par un sorcier aux visées troubles et à la magie néfaste. Aidé du sage et puissant mage Medivh, le roi, avec le fidèle guerrier Anduin Lothar doit faire front pour défendre les peuples d'Azeroth.

Tiré d'un phénomène du jeu vidéo, le film conduit par Duncan Jones (a qui on doit l'inventif Moon et l'efficace Source Code) fait ce qu'il peut pour rester fidèle aux attentes des producteurs et des fans désireux de retrouver leur univers favori. A ce titre, le film ne manque pas de clins d'oeil que seuls comprendront les amateurs les plus éclairés. Pour le reste, sans se révéler d'une audace incroyable, le film possède le mérite, derrière la peinture extrêmement codifiée d'un royaume humain somme toute fade (la faute aussi à un casting un peu transparent de ce côté-là), de donner de la profondeur aux monstres numériques – les orques – que défendent plutôt bien les comédiens chargés de leur donner corps. Englués dans des impératifs antagonistes (survivre au prix de la compromission avec des forces néfastes, combattre avec honneur, défendre les siens), les héros aux muscles et aux canines saillants sont bien à chercher du côté des envahisseurs. Entre temps, au fil de deux heures de périple numérique spectaculaire, le film installe sa volonté de construire une série. A suivre ou pas.