Voyage panoramique subjectif

« Nous sommes partis du corpus d'estampes qui revisite l'ensemble de son œuvre, que nous avons enrichit de maquettes mais aussi de dessins préparatoires, courts métrages, photos, etc. explique Marc Donnadieu, conservateur en charge de l'art contemporain du musée. Nous arrivons alors à un parcours qui n'est ni thématique ni chronologique. Il s'agit plutôt d'une promende à travers l'univers du peintre, ses thèmes... ».

Ainsi, le parcours s'ouvre avec le visuel phare de l'exposition : Saint Georges. Peinture monumentale, offerte l’année dernière par le peintre à Laurent Busine pour le Mac’s du Grand Hornu. Avec ses teintes sourdes, elle illustre un thème qui traverse l'oeuvre de Luc Tuymans : celui du spectateur qui regarde les événements du monde. Parmi les autres thèmes qui dominent : la Seconde Guerre mondiale et la spiritualité. Des thèmes qui se retrouvent dès la salle suivante, avec The Worshipper, au départ un simple mannequin pris en photo au Musée international du carnaval et du masque de Binche, à l'arrivée silhouette inquiétante. Son secret : « on ne trouve pas enormément de couleurs dans mes peintures, explique l'artiste, mais plutôt des tonalités. On fait ressortir plus de détails avec les tonalités... Elles donnent de la température et de la profondeur. »

Enfin, si la présence réduite de cartels laisse toute la place aux œuvres, elle peut aussi se révèler handicapante : difficile de toujours tout saisir. Et si « le visiteur peut ainsi projeter sa propre expérience », il est bon de savoir que le guide des visiteurs contient de nombreuses explications malgré tout bienvenues.