La peinture sort de ses limites, joue avec l’espace et propose une interaction entre le dedans et le dehors, la réalité et la fiction. Quand la peinture se fait passe-muraille, elle prend chez Bruno Desplanques l’aspect de 660 carrés de contreplaqué juxtaposés fonctionnant chacun comme une peinture en soi. Ce gigantesque puzzle réalisé « à l’aveugle », sans la vision globale de l’ensemble que nous pouvons reconnaître comme paysage, constitue un défi au sens et à la forme, questionnant notre regard sur l’œuvre. Le sous-bois invite à la promenade, l’eau du torrent de montagne bouillonne au cœur d’une végétation foisonnante… Le paysage impressionniste n’est pas mort ! Sur le sol, deux tas de modules en attente et déjà peints, posés dessus, les gants et la truelle de l’artiste, seul outil utilisé dans la réalisation de cette peinture/installation conçue spécialement pour la galerie de l’Atelier 2.