Trimestre teuton à la Condition

Outre l'exposition 100xBerlin présentée jusqu'au début du mois de mars, ce n'est toutefois que dans quelques semaines que démarrera le temps fort berlinois imaginé par Stéphane Konopczynski, contraint de faire le deuil de ses Nuits Nordiques. Qu'à cela ne tienne, le lieu entend continuer à creuser le sillon qu'il a fait sien depuis plusieurs saisons maintenant : celui d'une pluridisciplinarité éclairée et complétée par l'accueil d'artistes de tous horizons. Après la création théâtrale de Mikaël Serre en janvier, c'est ainsi Abou Lagraa qui sera présent dans quelques jours avec D'eux sens, pour un programme danse démarré avec Lisa de la Cie Arscom et qui se poursuivra avec l'accueil des Repérages de Danse à Lille (les 22 et 23 mars), très tournés vers l'Europe de l'Est, Lille 3000 oblige, le Cactus Bar de Stéphanie Thiersch et l'Oculus de Thomas Duchatelet présenté brièvement pour les dix ans de la compagnie l'an dernier. Sans oublier les Battle Brams mensuelles menées sous la houlette de Brahim Bouchelagem.

Côté musical, les jeudis de l'Alimentation continuent doucement leur petit bonhomme de chemin tout comme le Bal des Beaux Dimanches qui accueillera Le Bébert Orchestra début mars. Pas de panique le Tire-Laine sera de la fête à travers la création du Grand secret d'après Barjavel, avant que We love Berlin ne prenne ses quartiers à la Condition. Au départ de ce parcours berlinois l'envie de « montrer ce qui se fait dans une des plus bouillonnantes métropoles européennes » dixit Stéphane Konopczynski. Ça tombe bien, le pays fête cette année les 20 ans de la chute du mur de Berlin et l'évènement s'accroche parfaitement avec la thématique est-européenne de Lille 3000. Rendez-vous mi-mars pour profiter du progamme. Le mois de juillet verra par ailleurs le retour de Pile au rendez-vous, grand rendez-vous festif organisé avec le quartier avec cette fois la participation de la Cie Générik Vapeur aux commandes d'un grand événement.