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Sortez les concerts

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Les cadeaux de fin d’année, ce n’est pas forcément une corvée ou un marronnier journalistique sous le sapin. Pour faire, ou se faire plaisir la musique a encore beaucoup à offrir.

Désormais offrir une place de concert est un cadeau de choix. Avec une valeur accrue quand il se profile de gros risques de complet.

Le Mainsquare (3-5/7) ça se réserve maintenant. Pour le moment seulement quelques noms. Mais Sting, M, Black Eyed Peas, Pixies, Koba LaD, Twenty One Pilots, Supertramp… donnent déjà une impression de la puissance de feu.

Au stade Pierre Mauroy, Paul McCartney (23/5) devrait ravir plusieurs générations là où Slimane & Vitaa (27/03) se destinent clairement aux amateurs de variétés RNB.

Au Zenith de Lille, c’est déjà la ruée pour le concert de PNL (10/6) et Vald (23/04) et PLK (20/11) mordent déjà les mollets des stars du rap français. Therapie Taxi (25/4) va partout : chanson, pop, rap, electro… de ce fait beaucoup de monde le hèle ce tacot. M (Matthieu Chedid) continue de déployer son propre univers pour un public qui en redemande à chaque passage (16/05). Il y aura des embruns celtiques pour Tri Yann et le Bagad de Lann Bihoué (6/3). Et qui dit Lann Bihoué, dit Alain Souchon (8/02) également au Sceneo Longuenesse (1/2). Et qui dit Souchon dit Voulzy, qui lui se détourne des Zenith pour poursuivre sa tournée en toute intimité, ici à l’Eglise Saint Vaast de Bailleul (31/01).

Le théâtre Sébastopol joue l’éclectisme et la polyvalence. Chanson avec Jeanne Cherhal (13/2) le sage Vincent Delerm (1/4), l’ébouriffante Brigitte Fontaine (18/2), le fédérateur Black M (10/3). Ovni avec Magma et la tournée du 50ème anniversaire (2/4) ou encore crossover avec Natalie Dessay chante Nougaro (13/5).

Le Casino Barrière c’est aussi une salle de spectacle grand public. Encore le Bagad de Lann Bihoué (8/2) et flambeur flamboyant Christophe (18/1) y fera escale. Aretha Franklin (21/3) y sera célébrée le temps d’un Respect Tour avec un supplément crème des musiciens soul US.

La programmation de l’Aéronef offre aussi de belles opportunités en ce premier trimestre 2020. Les préventes démarrent très fort pour le nouveau spectacle des Ogres de Barback (19/03). Morcheeba (14/03) c’est toute une époque : les grandes heures du trip-hop à l’anglaise. Et vous êtes déjà pas mal à avoir calé vos montres sur cette date. Les sœurs Cassady sont de retour avec leur projet iconoclaste CocoRosie (29/03). Grosse attente pour un groupe rare sur scène. Calypso Rose (13/03) ne s’est pas contentée de donner ses lettres de noblesse au calypso, elle a octroyé aux femmes toute la place qu’elles méritent dans les musiques caraïbes. Une pionnière et une guerrière. La scène belge est particulièrement observée depuis le succès de Stromae, Angèle, Romeo Elvis… la nouvelle révélation pop urbaine Lous and The Yakuza (28/3) confirme la tendance sans la suivre pour autant. On connaît désormais mieux l’électro de Thylacine (7/3) que le tigre de Tasmanie dont cet artiste français a emprunté le nom. Espèce protégée qui régénère la french touch. Les sensibles et cœurs d’artichaut vont fondre pour et sur Patrick Watson (1/3) et sa pop chambrée à réveiller Jeff Buckley.

Le Grand Mix n’est pas en reste. Fort de son club tout neuf, sa programmation voit double. Talib Kweli (28/01) c’est un peu le canal historique du rap de qualité des grandes heures du label Rawkus. Une référence que l’on a peu vue dans nos contrées. Rattrapage. En mélangeant influences metal et vapeurs shoegaze, les Français d’Alcest (7/2) se sont forgé une réputation internationale dans le créneau metal cérébral. Du buzz et des larsens. Gros carton pour le folk-pop des délicats Big Thief (4/3) en lice pour figurer dans le top des meilleurs albums indés 2019. On n’a pas vu venir le succès pop-rock des Montréalais d’Half Moon Run (10/3). Des millions de stream plus tard il est temps de juger sur pièce. Aloïse Sauvage (7/5) décomplexe la chanson en lui faisant rencontrer le rap et la pop urbaine. Prometteuse entremetteuse. Deuxième édition pour le festival Pop Factory (20/21/02) , haut lieu de la pop à la française qui pétille et frétille. Pas de pieds de plombs pour le heavy-psyché des revivalistes Kadavar (12/3).

Passez de bonnes fêtes et rendez-vous dans le futur 2020 pour d’autres présents.

Publié le 18/12/2019 Auteur : Bertrand Lanciaux