99dd63b046cababd6a5d37df7ac499369ae8c813
C2d7277a0fdb01c9e7e3f4976bb973768c5eca6e
B831930fe606200c41716e4a52d394e55556cd16
95409483ed0edc7d6858877ff3bd88e0fb4dd054
Adeec25831ac96f35f65c1dce7b401365b1c9316
Fd25ff1338128437fc3c95fd7b73640dd1655742
Fermer
théâtre

Si je te mens, tu m'aimes ?

E9cb2c9e55797fd483e2004253403f7c284f1e9e
Fruit d'un travail de commande à l'auteur anglais Rob Evans, la dernière création en date du Théâtre du Prisme interroge aussi vivement que finement l'irruption des parents dans les rapports entre enfants.

Au départ, un fait divers qui nourrit chez Arnaud Anckaert une envie de théâtre. De ce matériau, et de longs échanges avec l'auteur anglais (Simon la gadouille, entre autres, texte déjà monté par la compagnie) naît un texte extrêmement contemporain et vif. Sans trahir le parler des enfants ni empeser des situations complexes, le texte alterne les points de vue : de Théo à Lola - les protagonistes - en passant par leurs parents ou professeur et sans s'attarder sur des moments d'expositions inutiles ou redondants. En quelques mots, au fil d'une mise en scène sans temps mort, parfaitement en accord avec le tempo du texte, les deux comédiens (Noémie Gantier et Maxence Vandevelde) glissent habilement de l'un à l'autre. Dans le sillage d'un apprenti rappeur un brin timide ou d'une pré-ado plus bravache, la pièce dit aussi beaucoup du monde et des rapports compliqués entre ceux qui l'habitent, au sein d'une même école ou d'une même famille. Constatant failles et fragilités sans juger ou dénoncer, le récit parvient subtilement à embrasser la complexité des émotions – et leurs échos – sans jamais les caricaturer. En s'appuyant sur le talent de Rob Evans pour dire beaucoup en une situation et quelques phrases, Arnaud Anckaert signe une mise en scène rusée, qui, sans tomber dans le mélodrame, distille une émotion juste, discrète et presque inattendue amplifiant des situations souvent délicates sans les dénaturer et interroge avec finesse les rapports entre enfants et parents, mais pas seulement. Conjuguée au parcours des deux personnages, l'ensemble fait mouche. Que l'on ait dix ou soixante-dix ans, cette collision de solitudes et ses échos aussi contemporains que pertinents résonnent longtemps.

Publié le 29/10/2020 Auteur : Guillaume B.

Si je te mens, tu m'aimes ?

Le 6 novembre, la Scène Europe à Saint-Quentin

Les 19 et 20 novembre à l'Arc-en-Ciel à Liévin

Le 9 février 2021 au Vivat à Armentières

www.theatreduprisme.com