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cinéma

Rapt

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Stanislas Graff a tout pour lui, richissime capitaine d'industrie, il a l'oreille des puissants, vit dans le luxe et ne se pose que peu de questions sur son avenir. Tout change lorsqu'il est enlevé par des malfrats, amputé d'un doigt et traité durement par des ravisseurs qui le coupent du monde et nient son humanité. Alors qu'il doit faire face à l'écroulement de son monde, sa famille et ses collègues, à l'extérieur, tous découvrent les secrets de la vie d'un homme bien différent de l'image qu'il donne de lui-même.

C'est en partant de l'enlèvement du Baron Empain en 1978 qu'Yvan Attal a imaginé son film. Débarrassé de toute volonté de reconstitution et étendu bien au-delà du simple regard sur la détention forcée, son Rapt gagne en profondeur et en intensité. Sans jamais s'étendre inutilement ni chercher à expliciter expressément les motivations des protagonistes de son histoire, il filme de façon quasi factuelle les réactions de la famille, des collègues et employés, de la police et des ravisseurs. Nourri de cette réalisation très brute, passés l'enlèvement, la détention et le jeu du chat et de la souris entre forces de l'ordre et ravisseurs, son filme confronte le point de vue d'une famille secouée et d'un homme marqué par son enlèvement. C'est cette dernière partie qui donne sa force à un film très éloigné des clichés du genre et d'un pathos facile, Belvaux y déroule, sans jugement, ni regard appuyé, le double portrait d'un homme meurtri par sa détention et d'un monde qui a, pendant ce temps, continué à tourner sans lui. Subtilement conduit, Rapt puise aussi sa force dans l'incarnation, redoutable d'efficacité d'un Yvan Attal très investi dans son rôle.

Publié le 17/11/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma